30 octobre, 2024

Réaction après la réunion Cigéo organisée au Ministère de la Transition énergétique le 22 novembre dernier

Mardi 22 novembre dernier, avait lieu au Ministère de la Transition énergétique, une réunion sur les travaux relatifs aux enjeux concernant la fiscalité du projet CIGEO et les projets de développement de territoire.

Cette rencontre technique très bien organisée ne nous a cependant pas permis d’obtenir les garanties souhaitées en matière d’accompagnement financier.

Pourquoi réinventer ce qui existe déjà ? Le soutien lié au laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne est prévu par la loi « Bataille » de 1991 et on n’imagine pas le remettre en cause tout au long de la durée de son exploitation.

Parallèlement, concernant le futur centre d’enfouissement, il existe une autre taxe spécifique liée au stockage des déchets nucléaires prévue par la loi de 2006. Il advient désormais d’en définir les particularités et les montants alloués en tenant compte du rôle unique et exceptionnel du futur centre de stockage.

Nous, Sénateurs de Meuse et de Haute-Marne, souhaitons rappeler qu’il existe déjà des bases certaines inscrites dans la loi et que c’est à partir de celles-ci qu’il convient de définir le soutien financier apporté à notre territoire.

Gérard LONGUET, Ancien Ministre, Sénateur de la Meuse

Franck MENONVILLE, Sénateur de la Meuse

Charles GUENÉ, Sénateur de la Haute-Marne

Bruno SIDO Sénateur de la Haute-Marne

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« Quand vous déclarez la guerre, il faut la gagner sinon vous êtes désavoué. En entretenant l’ambiguïté, on peut estimer que Vladimir Poutine laisse ouvert une négociation. »

J’étais, ce matin, l’invité de Frédéric Rivière pour son émission « L’invité du matin », en direct, sur RFI.

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« Quand vous déclarez la guerre, il faut la gagner sinon vous êtes désavoué. En entretenant l’ambiguïté, on peut estimer que Vladimir Poutine laisse ouvert une négociation. » Lire plus

Tribune libre dans l’Opinion : « L’opposition n’est pas une fin en soi »

C’est à Emmanuel Macron « de prendre des initiatives qui prouvent qu’il a compris avoir été élu par des Français aux opinions différentes», estime l’ancien ministre de la Défense

On n’est pas obligé d’aimer personnellement le Président Macron pour souhaiter le succès de la France. Et de même, si l’on fait partie de ceux qui ont voté pour lui sans trop y croire, on doit d’abord et avant tout souhaiter le succès de notre pays. En un mot, les Français ne peuvent pas gâcher cinq ans pour la raison que beaucoup ont élu un Président sans éprouver de tendresse pour lui. Les déficits du commerce extérieur et ceux des finances publiques témoignent de nos incapacités collectives à tenir notre rang. Ils s’accumulent au détriment des générations à venir qui n’auront pas les moyens de financer leurs réussites.

©SIPA

Il y a trois objectifs à notre portée dont nous pouvons nous rapprocher en cinq ans, ensemble. D’abord, il faut donner l’élan à la décarbonation de notre industrie, de nos transports, de notre chauffage par un signal prix clair du CO² et une électrification massive. Le candidat a évoqué le nucléaire nouveau : cessons d’en parler, faisons-le ! Ensuite, la mondialisation peut être heureuse pour tous si la France engage la bataille de la formation, de l’éducation et surtout de la motivation. Il faut récompenser ceux qui font des efforts depuis l’école jusqu’à la retraite, une France qui veut la réussite plutôt que la « bonne conscience » indéfiniment payée par le contribuable. La mobilisation de tous commence par une large décentralisation pour stimuler les énergies locales. Enfin, il faut des finances publiques qui dégagent des excédents pour investir et non des déficits de fonctionnement qui nourrissent l’océan des dettes.

Si Emmanuel Macron veut réformer les institutions, chiche ! Le quinquennat et le calendrier législatif ont tué le Parlement et d’abord l’Assemblée nationale. Les partis politiques, traditionnellement en charge des élections, ont perdu leur rôle : plus d’autre médiation effective que les sondages et les manifestations. Rétablir la vie politique républicaine est une priorité absolue, tous en bénéficieront et d’abord le Président qui cessera d’être sollicité pour tout et n’importe quoi.

Perplexité. A la veille des élections législatives, et en qualité de simple sénateur Les Républicains, j’attends de savoir ce que propose exactement le candidat élu. L’opposition n’est pas une fin en soi. Elle ne se justifierait que si le Président se révélait hors d’état d’associer les Français au seul régime de l’approbation béate.

« Rétablir la vie politique républicaine est une priorité absolue, tous en bénéficieront et d’abord le Président qui cessera d’être sollicité pour tout et n’importe quoi »

Soyons francs, les difficultés qu’il rencontre pour gérer sa propre majorité laissent dubitatif sur sa volonté d’établir un quinquennat de réformes et de dialogue. Comme il dispose d’une majorité effective de nos concitoyens, c’est à lui de prendre des initiatives qui prouvent qu’il a compris avoir été élu par des Français aux opinions différentes qui se demandent avec perplexité, comment il va pouvoir respecter la diversité de ceux qui lui ont donné ce mandat compliqué.

Pour ma part, je souhaite qu’il aille à l’essentiel de ce que nous pouvons partager comme urgentes nécessités et surtout qu’il redonne vie à la dialectique d’une vie parlementaire représentative et d’un exécutif qui a la charge de l’essentiel sans vouloir, chaque jour, dire aux Français ce qu’ils doivent faire dans leur quotidien. Ce serait un bel héritage pour un deuxième et dernier mandat.

Gérard Longuet est sénateur LR de la Meuse et ancien ministre de la Défense.

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Tribune de Gérard Longuet dans le Télégramme de Brest : avec l’Ukraine « c’est le temps du courage, d’abord »

Gérard Longuet, sénateur et ancien ministre s’exprime sur les relations que la France doit entretenir avec la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine et surtout à l’avenir.

« Président, au Sénat, du Groupe d’Amitié France-Russie, ayant accompagné Gérard Larcher lorsqu’il rencontra Poutine en février 2015, je suis familier de rencontres chaleureuses avec nos interlocuteurs Russes. Chaleureuses mais sans doute, la suite l’a prouvé, très superficielles.

Je viens de me rendre avec une délégation, à Kiev, les 20, 21 et 22 avril pour essayer de mieux comprendre cette tragédie Ukrainienne. Comprendre et surtout anticiper rapidement pour intervenir utilement. Aider la paix sans ignorer qui est l’agresseur, la Russie, et qui au contraire défend sa liberté, l’Ukraine. Intervenir rapidement pour que le courage d’un peuple ne soit pas vain. Pour que le cynisme de Vladimir Poutine ne puisse être, en quoi que ce soit, et même partiellement, récompensé au détriment de l’Ukraine.

[Tribune] Gérard Longuet : avec l’Ukraine « c’est le temps du courage, d’abord »
(Photo EPA) – Le Télégramme de Brest

Je ne suis pas journaliste. Je suis un responsable politique et je dois soumettre à mes collègues parlementaires et au gouvernement quelques observations issues de ces 48 heures de réflexions soutenues, éclairées par les acteurs du drame, Vitali Lkitscho, à la mairie de Kiev et Igor Zhokva à la Présidence.

Première observation : sous l’impulsion, depuis 2019, de Volodymyr Zelensky, le gouvernement de Kiev commande utilement, et militairement, un pays solidaire qui, dans l’épreuve, surmonte tous les clivages qui l’ont si souvent freinés dans son action de modernisation et, pourquoi ne pas le dire, d’occidentalisation.

Deuxième observation : la taille du pays, sa profondeur, la distance entre l’est, le Donbass, lieu de l’affrontement décisif, et les frontières de l’Union européenne toujours ouvertes, voilà qui donne à sa résistance militaire, de très solides atouts. À ce jour, rien n’est écrit, si ce n’est qu’il n’est pas possible pour la Russie de se saisir de l’Ukraine comme d’un prisonnier que l’on ramène de force dans sa prison. Poutine a démontré son appréciation totalement fausse de la nation voisine : résistante, déterminée à défendre sa liberté nationale, garante de la liberté de tous ses citoyens. Bref, l’Ukraine existe en dignité et en force.

« L’Europe sera toujours le voisin de la Russie, nous devons régler nos problèmes pour ne pas nous paralyser mutuellement. Un partenariat dans l’avenir est indispensable. Aujourd’hui il est impensable. Il faut que l’Europe protège les siens, Ukraine comprise. C’est le temps du courage, d’abord, et aussi celui de la diplomatie ».

Je dois ici confesser la faiblesse de ma génération : nous avons salué la chute du mur de Berlin, l’unité allemande retrouvée, la dislocation de l’URSS et l’arrivée dans l’Union européenne de nos cousins de l’Est, comme une consécration et une promesse de paix. Mais je n’ai pas – et je ne suis pas le seul – évalué ce que la Russie exigeait en retour d’attention et de compréhension. De 1990 à 1998, deux ministres russes des Affaires étrangères se sont succédés en s’opposant : Andreï Kozyrev (1990-1996) a résolument orienté la Russie vers l’Ouest ; Levgueni Primakov (1996-1998) a cru pouvoir renouer avec l’héritage soviétique, préparant la voie pour Poutine.

Si, en Septembre 2001, Poutine, au pouvoir depuis un an, a tenté de convaincre que sa Russie pouvait être un partenaire privilégié dans la lutte contre le terrorisme islamique, après les attentats du 11-Septembre, de vraies ruptures ont creusé un fossé, en apparence désormais infranchissable : la guerre en Tchétchénie par ses méthodes va gêner l’Ouest. Mais de son côté la Russie estime que le bombardement, en 1999, de la Serbie pour qu’elle lâche le Kosovo, sans l’accord des Nations Unies, tout comme la deuxième guerre d’Irak ou le débordement par les coalisés du mandat libyen des Nations Unies en 2011, autorisent Poutine à douter du « multilatéralisme » de l’Onu.

Nous n’avons pas non plus mesuré combien les évènements d’Ukraine « post Maïdan » et l’application effective des deuxièmes accords de Minsk étaient pour l’Europe l’occasion de construire une relation « virile » avec la Russie. Pour celle-ci, faute de cette pression forte, tout devenait possible, fut-ce au prix de sanctions qu’un pays immense et largement auto-suffisant à court terme s’est senti capable d’affronter.

Nous avons un nouveau Président, bien élu ce dernier dimanche. Nous avons une Europe largement solidaire. Emmanuel Macron est-il décidé à ce que la France soit exemplaire pour que la force du plus grand n’impose pas sa règle en Ukraine ? Est-il déterminé à construire entre l’Europe et la Russie cet équilibre durable, sans nostalgie de l’URSS, et sans l’hypocrisie d’une Guerre Froide implicite ? L’Europe sera toujours le voisin de la Russie, nous devons régler nos problèmes pour ne pas nous paralyser mutuellement. Un partenariat dans l’avenir est indispensable. Aujourd’hui il est impensable. Il faut que l’Europe protège les siens, Ukraine comprise. C’est le temps du courage, d’abord, et aussi celui de la diplomatie. C’est le devoir des Européens ! »

Gérard LONGUET

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Déplacement à Kiev

En solidarité avec peuple Ukrainien, Gérard LONGUET est à Kiev, ce 21/04/2022, avec une délégation de Sénateurs et de Parlementaires européens.

Il effectue ce déplacement en tant que Parlementaire français mais également en tant que Président du « Centre Mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l’Homme ». Ce dernier accueille en ce moment, à Verdun, la première exposition de photographies de la résistance ukrainienne, en partenariat avec le « Musée national de l’histoire de l’Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale » de Kiev.

Avec Monsieur Vitali KLITSCHKO, Maire de Kiev, ils ont inauguré de la Maison Ukrainienne de l’Europe. Elle a vocation à devenir un véritable lieu de rencontre et de discussion visant à promouvoir l’entrée de l’Ukraine dans la Communauté européenne.

Ce déplacement a aussi été l’occasion de participer à l’émouvante ouverture officielle du Parc de la Paix à Boutcha, ville où des centaines de civils ont été massacrés.

Gérard LONGUET et Vitali KLITSCHKO (Maire de Kiev) en conférence de presse sur le parvis de la Mairie de Kiev
Gérard LONGUET de Jean-Yves LECONTE (Sénateur représentant les Français établis hors de France) constant l’impact d’une bombe aérienne ayant coupé un immeuble en deux à Borodyanka
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Débat visant à dresser un bilan de la politique éducative française

J’ai pu conclure, hier soir au Sénat, devant Jean-Michel BLANQUER, le Débat visant à dresser un bilan de la politique éducative française.

J’ai réaffirmé que l’école est le pilier de notre République. Elle qui permet de consolider notre société, de partager des valeurs et de construire l’avenir.

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Réaction de Monsieur Gérard LONGUET concernant le déplacement de colonnes de blindés russes en direction de Donetsk

La reconnaissance, par la Russie de Poutine, des deux Républiques russophones de Donetsk et de Lougansk est à la fois l’aboutissement d’un manque d’engagement de l’Europe et de l’OTAN dans ses responsabilités immédiates, la Paix en Europe et la protection des frontières reconnues par l’ordre international, et le début d’une escalade où il ne peut y avoir de gagnant en Europe, et sûrement pas la Russie.

A ne pas avoir, chaque jour que Dieu fait, milité pour que les accords de Minsk II soient mis en œuvre, les signataires ont pêché par imprudence et par inconscience. L’Ukraine qui n’a accepté aucune forme de droits des minorités russophones, l’Allemagne qui a besoin du gaz russe et qui dispose à ce titre d’une source de pression réelle, la France qui glisse sur l’OTAN mais qui ne sait ni l’orienter ni organiser son évolution en Europe. La Russie enfin, qui ne concède ni sur la forme comme en Crimée, ni sur le fond au regard des minorités russophones d’Ukraine, s’isole et s’exclue d’un ordre mondial auquel elle devrait – au moins par sa géographie – participer.

Les menaces devant nous sont lourdes, parce que les deux républiques dissidentes seront désormais « contrôlées » par un Etat que l’on espère responsable, la Russie. Mais pour quelles frontières ? Les pays de l’Est aux minorités russophones membres de l’OTAN et l’Union Européenne s’inquiètent désormais de leur sécurité. Et ailleurs dans le monde, tous les partisans des solutions de force se tournent désormais vers un grand pays qui fait figure de seul gendarme effectif et ce, pour n’importe quel projet, de Damas à Bangui et sans doute Bamako.

Nous en sommes là et rien ne nous indique que cet activisme s’arrêtera.

Le Président français a hier condamné l’OTAN, soit. Aujourd’hui, on lui a menti lors de ses échanges au Kremlin. Quels sont pour lui les rendez-vous de la France ? Il doit parler, parler officiellement, et en l’espèce comme il s’y était engagé en 2017, parler au Congrès et écouter les réponses. Car c’est la France entière qui aura à supporter les conséquences d’une erreur d’appréciation ou d’un manque de suivi dans l’exécution.

Gérard LONGUET, le 22/02/2022

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Tribune Libre dans l’Opinion : « Le nucléaire est la seule énergie pilotable décarbonée; il faut la soutenir »

« La France doit rouvrir le dossier du prix de l’électron. A ne pas le faire, il manquerait l’opportunité que lui donne la Présidence française de l’Union européenne », estime l’ancien ministre de la Défense Gérard LONGUET.

Depuis près de vingt-cinq ans, il n’existe plus à proprement parler de ministre de l’Industrie, indépendant de Bercy ; les structures administratives, qui en sont plus ou moins les héritières, sont dispersées. Par exemple, l’énergie relève de l’Environnement, ministère très militant tout comme l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), sa filiale. Nous en payons le prix aujourd’hui avec les incertitudes depuis dix ans sur le nucléaire. En fait, l’affaire est ancienne.

Trois erreurs manifestes depuis vingt ans se sont ajoutées les unes aux autres et en compromettent l’avenir aujourd’hui. Première erreur : l’acceptation à Barcelone d’un accord européen, le 18 mars 2002, organisant « le libre choix du fournisseur par tous les consommateurs européens ». La formule est vague mais le processus d’encerclement du nucléaire est enclenché, Lionel Jospin est alors Premier Ministre.

Deuxième erreur : l’ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), voté en 2010, qui est la réponse tactique à un oukase de la Commission européenne, pour que la France se conforme aux directives du « Paquet énergie » décidées de 1996 à 2009. La loi NOME du 7 décembre 2010 décide donc que 100 TWh seront produits par EDF, mais vendus aux distributeurs indépendants à un prix fixé par l’Etat. Ces distributeurs n’ont aucune obligation d’achat, ni d’ailleurs aucune obligation d’investir dans des outils de production. Ce sont des négociants, plus ou moins avisés, pour l’essentiel. C’est un compromis, ce n’est pas une solution.

Troisième erreur : durant les deux derniers quinquennats, de 2012 à ce jour, l’investissement nucléaire d’EDF n’est pas encouragé. La production nucléaire est annoncée comme devant diminuer avant de s’éteindre. Le « grand carénage » du parc nucléaire est, de fait, repoussé et la disponibilité des centrales affaiblie. Le secteur n’est pas soutenu par des commandes régulières, garantes de l’aptitude des entreprises et de leurs techniciens.

Opportunité. Pourtant, en décembre 2020, le président Macron affirmait enfin que le nucléaire était indispensable. Je me prends alors à espérer ; les perspectives irréalistes retenues par la PPE [1] semblent abandonnées. C’est à cet instant qu’il fallait lancer une réforme du financement de l’outil énergétique français.

Une réforme fondée sur trois constats simples. Un : le nucléaire est la seule énergie pilotable décarbonée ; il faut la soutenir pour être au rendez-vous de 2050. Deux : le coût de l’électricité nucléaire, comme d’ailleurs celui de l’éolien ou du photovoltaïque, est d’abord une dépense d’investissement, de CAPEX. Contrairement au gaz qui, lui, coûte en investissement mais plus encore en fonctionnement.

Le thermique repose sur un combustible qui pour l’essentiel nous échappe en quantité et en prix. Le lien artificiel établi avec le nucléaire est absurde.

Trois : le tarif de l’électricité payé par le client doit donc dépendre principalement de la puissance installée chez le client et non pas des seuls kWh consommés par ce dernier. Le coût marginal de la plus mauvaise centrale allemande – système européen actuel – est, pour le nucléaire comme pour l’éolien et le photovoltaïque, une ineptie. L’électron produit sans molécule ne peut pas être dans la même logique de prix que celui issu du gaz fossile. Le nucléaire assure une sécurité d’approvisionnement selon les besoins exprimés par le client et sur un prix prévisible, puisqu’il dépend à 80% au moins du coût de l’investissement. Le thermique repose sur un combustible qui pour l’essentiel nous échappe en quantité et en prix. Le lien artificiel établi avec le nucléaire est absurde. De plus, le fossile sera désormais cher parce que les producteurs ont intérêt à valoriser maintenant un produit qui n’a plus d’avenir « quantitatif » et surtout parce qu’ils devront supporter un prix de la Taxe Carbone de plus en plus élevé.

Le nucléaire n’obéit pas à la même logique. Il n’a pas à dépendre du bon vouloir de pays aux motivations imprévisibles. La présidence française doit rouvrir le dossier du prix de l’électron. A ne pas le faire, il manquerait l’opportunité que lui donne la Présidence française de l’Union européenne. Est-ce encore possible en cinq mois ?

Ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet est sénateur LR de la Meuse. – 27 janvier 2022 – L’Opinion

[1] Programmation Pluriannuelle de l’Energie et TEPCV du 17/08/2015.

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