Les médias parlent, depuis quelques jours, du projet de loi du Sénat concernant les 80 km/h. Je souhaitais revenir sur ces propositions en vous proposant les articles très complets de la lettre d’information de l’Association des Maires de France (cliquez ici pour lire l’article) et la lettre d’information de l’Assemblée des Départements de France (voir la photo ci-contre) .
En résumé :
Le Sénat a adopté dernièrement (305 voix pour, 0 contre, 45 abstentions) une proposition de loi RDSE visant à « faciliter le désenclavement des territoires ». L’article 5 de ce texte prévoit que « le président du conseil départemental peut, par arrêté motivé et après avis de la commission départementale de la sécurité routière, fixer pour tout ou partie des routes départementales une vitesse maximale autorisée supérieure à celle prévue par le Code de la route. ».
Élisabeth Borne, Ministre des Transports, s’est montrée « défavorable » : « Je suis bien consciente que les 80 km/h ont pu être mal vécus et perçus comme peu équitables. Cela dit, il faut mettre cette mesure en regard du bilan de mortalité routière. L’évaluation est prévue pour début 2020. Ce sujet est discuté dans le cadre du grand débat, n’en préemptons pas les conclusions ».
Mon avis sur ce dossier :
Le bon sens doit être la ligne de conduite des décideurs publics, pas les effets d’annonce.
Pour les routes départementales par exemple, le Sénat veut laisser à ceux qui les connaissent, parce qu’ils les entretiennent, la lourde responsabilité d’en fixer les règles d’usage, limitation de vitesse comprise.
Plus proches des réalités, plus près de l’expérience et plus adaptable en cas d’erreur. Il devrait en être ainsi pour les règles de vitesse : plutôt que de punir tous et tout le temps, suivre cette maxime simple, connue de tous les militaires : « Le terrain commande ».