Naturellement je suis un partisan convaincu de l’alliance franco-allemande et je souhaite que la commémoration de la bataille et de la résistance glorieuse et victorieuse des soldats français soit l’occasion de renforcer cette entente. Pas au prix de la banalisation d’abord : en 1914, la Belgique puis la France ont été envahies par une armée impériale par calcul stratégique et au mépris du droit international.
Les soldats Français par exemple le colonel Driant – député de Nancy –
s’est fait tuer dès le 22 février sur place avec ses chasseurs plutôt que de reculer parce qu’il défendait avec ses hommes le sol français. Les jeunes français doivent le savoir et les jeunes européens doivent méditer l’absurdité des solutions fondées sur la force. Au-delà, nous ne serons les partenaires respectés de l’Allemagne pour tenir notre rôle en Europe que si nous sommes une solution et pas un problème. Or, force est de reconnaître que nos déficits et notre endettement fondés sur notre incapacité à nous remettre en cause dans un environnement mondial en évolution rapide font de nous le grand pays malade en Europe. Parler de maison commune au sujet de l’Europe, oui bien sûr ! Mais pas pour habiter la cave ou le grenier pour la raison que nous ne pouvons pas payer notre loyer.
C’est l’hommage que nous devons à nos glorieux anciens, la paix par l’Europe, mais une Europe où la voix de la France soit à l’égale des grandes nations et non l’image d’une parenté au passé estimable mais désormais assistée avant d’être demain sous curatelle, pour avoir oublier que la gloire est un effort de toutes les générations, y compris les générations héritières qui elles n’ont pas eu à combattre militairement mais simplement à travailler pour s’adapter. C’est cela aussi l’hommage aux anciens…