Serge DASSAULT était universellement connu de nos compatriotes comme animateur d’un très grand groupe industriel que son père avait créé et qu’il avait su, entouré de toute son équipe, développer plus encore non seulement dans l’aéronautique mais aussi dans les technologies du futur, du numérique et de l’intelligence artificielle.
Mais pour moi, il était d’abord et avant tout le collègue parlementaire qui siégeait sans discontinuer pendant 13 ans au sein du Groupe Les Républicains que j’ai eu l’honneur de présider pendant 3 ans. C’était un homme de convictions aux idées concrètes, nourries de l’expérience de l’ingénieur et de l’industriel, fortifiées par son solide bon sens.
Pour son enracinement territorial, il n’avait pas fait le choix de la facilité, tant s’en faut. Sa personnalité le distinguait assurément des élus habituels et ses administrés connaissaient et reconnaissaient sa disponibilité et son écoute, surprenantes chez un homme aussi sollicité.
Ayant quitté le Sénat volontairement, il a eu la joie de constater que certaines de ses idées avaient enfin été prises en considération : l’abandon de l’ISF, le prélèvement forfaitaire unique ou le renouveau de l’apprentissage comme le début d’une forme de sélection à l’université.
Notre doyen était respecté pour son action d’entrepreneur, écouté pour ses convictions simples et robustes et apprécié comme un collègue chaleureux et direct.
Je suis certain que tous les sénateurs qui l’ont connu, au-delà des divisions politiques, regrettent la disparition d’un homme hors du commun et transmettent à sa famille l’expression d’une tristesse sincère et profonde. Pour ma part, je salue de surcroit le groupe industriel qui a aidé Realméca à Clermont en Argonne et Meusonic à Marville, à devenir les belles entreprises qu’elles sont aujourd’hui. Je sais l’estime portée par Jean Friess à Serge Dassault.
Je salue le courage des idées et la simplicité dans la vie publique comme dans la vie personnelle.