Mardi 22 novembre dernier, avait lieu au Ministère de la Transition énergétique, une réunion sur les travaux relatifs aux enjeux concernant la fiscalité du projet CIGEO et les projets de développement de territoire.
Cette rencontre technique très bien organisée ne nous a cependant pas permis d’obtenir les garanties souhaitées en matière d’accompagnement financier.
Pourquoi réinventer ce qui existe déjà ? Le soutien lié au laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne est prévu par la loi « Bataille » de 1991 et on n’imagine pas le remettre en cause tout au long de la durée de son exploitation.
Parallèlement, concernant le futur centre d’enfouissement, il existe une autre taxe spécifique liée au stockage des déchets nucléaires prévue par la loi de 2006. Il advient désormais d’en définir les particularités et les montants alloués en tenant compte du rôle unique et exceptionnel du futur centre de stockage.
Nous, Sénateurs de Meuse et de Haute-Marne, souhaitons rappeler qu’il existe déjà des bases certaines inscrites dans la loi et que c’est à partir de celles-ci qu’il convient de définir le soutien financier apporté à notre territoire.
Gérard LONGUET, Ancien Ministre, Sénateur de la Meuse
J’intervenais, ce mercredi 2 novembre, au Sénat, dans le cadre du débat concernant le Projet de loi « Programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027« .
Retrouvez l’intervention de Gérard LONGUET, au Sénat, le jeudi 20 octobre 2022, dans le cadre du débat autour de la Proposition de loi en faveur du développement de l’agrivoltaïsme.
Le mardi 27 septembre dernier, je participais à un débat sur le thème des énergies renouvelables, sur Public Sénat. Retrouvez l’intégralité des échanges ci-dessous.
10 et 11 mai 2022 au Centre Mondial de la Paix, des libertés et des droits de l’Homme pour découvrir comment la gastronomie peut être au service de la diplomatie. Entourés de plusieurs Chefs des cuisines de dirigeants européens, des jeunes en formation hôtelière exécuteront en direct et en public les recettes d’un repas officiel européen. A cette occasion, un dessert emblématique franco-allemand sera dévoilé, fruit du travail commun de deux Chefs pâtissiers.
Cet événement est organisé pour montrer la capacité de la gastronomie à être un vecteur d’échanges interculturels facilitateur des relations diplomatiques.
Durant deux jours, tables rondes et Master Class vont s’enchainer pour permettre à chacun de comprendre les enjeux et les dimensions qu’offre la gastronomie aux échanges diplomatiques.
Pour la première fois, une véritable réflexion est menée pour créer un dessert emblématique franco-allemand. Cette création, fruit du travail de Christelle BRUA (Pâtissière à l’Élysée) et Anna PLAGENS (Pâtissière à Berlin) sous la direction de Pierre HERME, a vocation à devenir un dessert emblématique présent des deux côtés du Rhin ; une véritable institution qui consolidera l’amitié franco-allemande.
Les élèves en formation hôtelière sont issus du Lycée Professionnel Hôtelier ALAIN-FOURNIER de Verdun, de la Justus-von-Liebig-Schule à Mannheim et de l’école d’Hôtellerie et de Tourisme du Luxembourg.
A l’occasion de cet événement, les producteurs de la Région Grand Est seront valorisés afin de respecter des circuits courts, gages de fraicheur et qualité.
L’événement est gratuit et ouvert au public dans la limite des places disponibles : réservation préalable impérative par email. Une retransmission vidéo est prévue pour le public ne pouvant être accueilli sur site.
Pour vous inscrire ou retrouvez toutes les informations, rendez-vous sur le site du Centre Mondial de la Paix, des libertés et des droits de l’Homme en cliquant ici.
C’est à Emmanuel Macron « de prendre des initiatives qui prouvent qu’il a compris avoir été élu par des Français aux opinions différentes», estime l’ancien ministre de la Défense
On n’est pas obligé d’aimer personnellement le Président Macron pour souhaiter le succès de la France. Et de même, si l’on fait partie de ceux qui ont voté pour lui sans trop y croire, on doit d’abord et avant tout souhaiter le succès de notre pays. En un mot, les Français ne peuvent pas gâcher cinq ans pour la raison que beaucoup ont élu un Président sans éprouver de tendresse pour lui. Les déficits du commerce extérieur et ceux des finances publiques témoignent de nos incapacités collectives à tenir notre rang. Ils s’accumulent au détriment des générations à venir qui n’auront pas les moyens de financer leurs réussites.
Il y a trois objectifs à notre portée dont nous pouvons nous rapprocher en cinq ans, ensemble. D’abord, il faut donner l’élan à la décarbonation de notre industrie, de nos transports, de notre chauffage par un signal prix clair du CO² et une électrification massive. Le candidat a évoqué le nucléaire nouveau : cessons d’en parler, faisons-le ! Ensuite, la mondialisation peut être heureuse pour tous si la France engage la bataille de la formation, de l’éducation et surtout de la motivation. Il faut récompenser ceux qui font des efforts depuis l’école jusqu’à la retraite, une France qui veut la réussite plutôt que la « bonne conscience » indéfiniment payée par le contribuable. La mobilisation de tous commence par une large décentralisation pour stimuler les énergies locales. Enfin, il faut des finances publiques qui dégagent des excédents pour investir et non des déficits de fonctionnement qui nourrissent l’océan des dettes.
Si Emmanuel Macron veut réformer les institutions, chiche ! Le quinquennat et le calendrier législatif ont tué le Parlement et d’abord l’Assemblée nationale. Les partis politiques, traditionnellement en charge des élections, ont perdu leur rôle : plus d’autre médiation effective que les sondages et les manifestations. Rétablir la vie politique républicaine est une priorité absolue, tous en bénéficieront et d’abord le Président qui cessera d’être sollicité pour tout et n’importe quoi.
Perplexité. A la veille des élections législatives, et en qualité de simple sénateur Les Républicains, j’attends de savoir ce que propose exactement le candidat élu. L’opposition n’est pas une fin en soi. Elle ne se justifierait que si le Président se révélait hors d’état d’associer les Français au seul régime de l’approbation béate.
« Rétablir la vie politique républicaine est une priorité absolue, tous en bénéficieront et d’abord le Président qui cessera d’être sollicité pour tout et n’importe quoi »
Soyons francs, les difficultés qu’il rencontre pour gérer sa propre majorité laissent dubitatif sur sa volonté d’établir un quinquennat de réformes et de dialogue. Comme il dispose d’une majorité effective de nos concitoyens, c’est à lui de prendre des initiatives qui prouvent qu’il a compris avoir été élu par des Français aux opinions différentes qui se demandent avec perplexité, comment il va pouvoir respecter la diversité de ceux qui lui ont donné ce mandat compliqué.
Pour ma part, je souhaite qu’il aille à l’essentiel de ce que nous pouvons partager comme urgentes nécessités et surtout qu’il redonne vie à la dialectique d’une vie parlementaire représentative et d’un exécutif qui a la charge de l’essentiel sans vouloir, chaque jour, dire aux Français ce qu’ils doivent faire dans leur quotidien. Ce serait un bel héritage pour un deuxième et dernier mandat.
Gérard Longuet est sénateur LR de la Meuse et ancien ministre de la Défense.
Retrouvez cet article sur le site de l’Opinion en cliquant ici.
Gérard Longuet, sénateur et ancien ministre s’exprime sur les relations que la France doit entretenir avec la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine et surtout à l’avenir.
« Président, au Sénat, du Groupe d’Amitié France-Russie, ayant accompagné Gérard Larcher lorsqu’il rencontra Poutine en février 2015, je suis familier de rencontres chaleureuses avec nos interlocuteurs Russes. Chaleureuses mais sans doute, la suite l’a prouvé, très superficielles.
Je viens de me rendre avec une délégation, à Kiev, les 20, 21 et 22 avril pour essayer de mieux comprendre cette tragédie Ukrainienne. Comprendre et surtout anticiper rapidement pour intervenir utilement. Aider la paix sans ignorer qui est l’agresseur, la Russie, et qui au contraire défend sa liberté, l’Ukraine. Intervenir rapidement pour que le courage d’un peuple ne soit pas vain. Pour que le cynisme de Vladimir Poutine ne puisse être, en quoi que ce soit, et même partiellement, récompensé au détriment de l’Ukraine.
(Photo EPA) – Le Télégramme de Brest
Je ne suis pas journaliste. Je suis un responsable politique et je dois soumettre à mes collègues parlementaires et au gouvernement quelques observations issues de ces 48 heures de réflexions soutenues, éclairées par les acteurs du drame, Vitali Lkitscho, à la mairie de Kiev et Igor Zhokva à la Présidence.
Première observation : sous l’impulsion, depuis 2019, de Volodymyr Zelensky, le gouvernement de Kiev commande utilement, et militairement, un pays solidaire qui, dans l’épreuve, surmonte tous les clivages qui l’ont si souvent freinés dans son action de modernisation et, pourquoi ne pas le dire, d’occidentalisation.
Deuxième observation : la taille du pays, sa profondeur, la distance entre l’est, le Donbass, lieu de l’affrontement décisif, et les frontières de l’Union européenne toujours ouvertes, voilà qui donne à sa résistance militaire, de très solides atouts. À ce jour, rien n’est écrit, si ce n’est qu’il n’est pas possible pour la Russie de se saisir de l’Ukraine comme d’un prisonnier que l’on ramène de force dans sa prison. Poutine a démontré son appréciation totalement fausse de la nation voisine : résistante, déterminée à défendre sa liberté nationale, garante de la liberté de tous ses citoyens. Bref, l’Ukraine existe en dignité et en force.
« L’Europe sera toujours le voisin de la Russie, nous devons régler nos problèmes pour ne pas nous paralyser mutuellement. Un partenariat dans l’avenir est indispensable. Aujourd’hui il est impensable. Il faut que l’Europe protège les siens, Ukraine comprise. C’est le temps du courage, d’abord, et aussi celui de la diplomatie ».
Je dois ici confesser la faiblesse de ma génération : nous avons salué la chute du mur de Berlin, l’unité allemande retrouvée, la dislocation de l’URSS et l’arrivée dans l’Union européenne de nos cousins de l’Est, comme une consécration et une promesse de paix. Mais je n’ai pas – et je ne suis pas le seul – évalué ce que la Russie exigeait en retour d’attention et de compréhension. De 1990 à 1998, deux ministres russes des Affaires étrangères se sont succédés en s’opposant : Andreï Kozyrev (1990-1996) a résolument orienté la Russie vers l’Ouest ; Levgueni Primakov (1996-1998) a cru pouvoir renouer avec l’héritage soviétique, préparant la voie pour Poutine.
Si, en Septembre 2001, Poutine, au pouvoir depuis un an, a tenté de convaincre que sa Russie pouvait être un partenaire privilégié dans la lutte contre le terrorisme islamique, après les attentats du 11-Septembre, de vraies ruptures ont creusé un fossé, en apparence désormais infranchissable : la guerre en Tchétchénie par ses méthodes va gêner l’Ouest. Mais de son côté la Russie estime que le bombardement, en 1999, de la Serbie pour qu’elle lâche le Kosovo, sans l’accord des Nations Unies, tout comme la deuxième guerre d’Irak ou le débordement par les coalisés du mandat libyen des Nations Unies en 2011, autorisent Poutine à douter du « multilatéralisme » de l’Onu.
Nous n’avons pas non plus mesuré combien les évènements d’Ukraine « post Maïdan » et l’application effective des deuxièmes accords de Minsk étaient pour l’Europe l’occasion de construire une relation « virile » avec la Russie. Pour celle-ci, faute de cette pression forte, tout devenait possible, fut-ce au prix de sanctions qu’un pays immense et largement auto-suffisant à court terme s’est senti capable d’affronter.
Nous avons un nouveau Président, bien élu ce dernier dimanche. Nous avons une Europe largement solidaire. Emmanuel Macron est-il décidé à ce que la France soit exemplaire pour que la force du plus grand n’impose pas sa règle en Ukraine ? Est-il déterminé à construire entre l’Europe et la Russie cet équilibre durable, sans nostalgie de l’URSS, et sans l’hypocrisie d’une Guerre Froide implicite ? L’Europe sera toujours le voisin de la Russie, nous devons régler nos problèmes pour ne pas nous paralyser mutuellement. Un partenariat dans l’avenir est indispensable. Aujourd’hui il est impensable. Il faut que l’Europe protège les siens, Ukraine comprise. C’est le temps du courage, d’abord, et aussi celui de la diplomatie. C’est le devoir des Européens ! »
Gérard LONGUET
Retrouvez cet article sur le site du Télégramme du Brest en cliquant ici.
En solidarité avec peuple Ukrainien, Gérard LONGUET est à Kiev, ce 21/04/2022, avec une délégation de Sénateurs et de Parlementaires européens.
Il effectue ce déplacement en tant que Parlementaire français mais également en tant que Président du « Centre Mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l’Homme ». Ce dernier accueille en ce moment, à Verdun, la première exposition de photographies de la résistance ukrainienne, en partenariat avec le « Musée national de l’histoire de l’Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale » de Kiev.
Avec Monsieur Vitali KLITSCHKO, Maire de Kiev, ils ont inauguré de la Maison Ukrainienne de l’Europe. Elle a vocation à devenir un véritable lieu de rencontre et de discussion visant à promouvoir l’entrée de l’Ukraine dans la Communauté européenne.
Ce déplacement a aussi été l’occasion de participer à l’émouvante ouverture officielle du Parc de la Paix à Boutcha, ville où des centaines de civils ont été massacrés.
Gérard LONGUET et Vitali KLITSCHKO (Maire de Kiev) en conférence de presse sur le parvis de la Mairie de Kiev
Gérard LONGUET de Jean-Yves LECONTE (Sénateur représentant les Français établis hors de France) constant l’impact d’une bombe aérienne ayant coupé un immeuble en deux à Borodyanka