21 novembre, 2024

Du devenir d’Alstom

asltom

Quelque soit la solution, l’annonce de la vente d’Alstom énergie traduit une véritable tragédie française : nos fleurons du CAC 40 ne peuvent survivre qu’au prix d’une internationalisation pour laquelle la politique Française est un handicap majeur.


Le cas Alstom est exemplaire :
Pour aller où l’energie se développe, Asie et pays émergents, Alstom aurait dû bénéficier d’un marché intérieur solide en Europe. Or en matière d’énergie – comme l’ont dénoncé les grands énergitiens européens – l’Europe, sous la pression verte ou allemande, accumule les erreurs. Une turbine à gaz ne se vend plus car les équipements installés dorment au profit de systèmes subventionnés par le consommateur, auquel on ne demande pas son avis. Comment réussir ailleurs quand on perd de l’argent chez soi ! De plus en France, la rentabilité des entreprises est en moyenne la plus faible de la Zone Euro. Comment investir ou comment trouver des prêteurs qui ne cherchent pas d’abord à vous acheter pour vous contrôler.
J’ajoute enfin pour le groupe privé Bouygues, dont les activités télécoms ont été comme tout le marché déstabilisées par le 4ème opérateur, comment trouver les moyens de soutenir l’énergie si on perd aussi dans les autres activités. En Europe, on choisit trop souvent l’idéologie plutôt que la rationalité du marché. L’addition des deux sera payée par les jeunes qui ne trouveront de l’emploi qu’en s’expatriant dans les économies responsables.
À la veille des élections européennes, s’il fallait aider les extrémistes , aucun stratège n’aurait fait autrement. Le gouvernement doit dire quelle est sa priorité : les énergies, le réalisme ou l’idéologie et à moyen terme le consommateur ou le producteur, et face à la mondialisation, aider les dirigeants du CAC 40 à rester français ou les inviter à accélérer leur départ vers des économies plus lucides. Mais c’est maintenant et en France qu’il faut choisir.