Laurent Teisseire, contrôleur général des armées et ancien directeur de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense, est décédé mardi 24 juin 2014 à l’âge de 50 ans des suites d’une longue maladie.
Je souhaite rendre hommage, avec gravité et admiration, à cet homme de qualité et de courage :
Laurent TEISSEIRE m’a accueilli lors de mon arrivée à l’Hôtel de Brienne en me rappelant, ce que je n’avais pas oublié, qu’il avait été stagiaire de l’ENA à Bar le Duc et que nous avions appris à cette époque à faire connaissance.
Sa personnalité subtile et profonde lui avait permis de tenir des rôles différents au service de l’Etat ou de l’Industrie de Haute Technologie. C’est pourtant au Ministère de la Défense et à la Direction de la Communication qu’il a suscité toutes les approbations et tous les soutiens par la qualité de son travail.
C’est naturellement vers lui que je me suis tourné pour diriger mon Cabinet, lorsque Jacques Gérault décida de rejoindre le secteur industriel, en septembre 2011.
Laurent retrouvait les réflexes qu’il avait appris au Cabinet de François Léotard sous l’autorité du Préfet Lépine. Ma confiance était totale car au-delà de sa force de travail qu’il n’économisait jamais, sa psychologie des situations et des gens lui permettait de comprendre et d’anticiper, qu’il s’agisse de dossiers industriels, administratifs mais surtout de ceux liés à la réforme du format de nos Armées.
Il a su établir des liens de confiance avec les chefs militaires et avec les responsables civils du Ministère. De même, il était respecté de ses collègues des Cabinets et tout particulièrement de ses partenaires de l’Elysée, de Matignon ou des Affaires Etrangères.
Il contribua à entretenir un esprit d’équipe soudée par la passion commune de tous pour la réussite de la Défense de la France.
Informé, dès janvier 2011, des risques de sa maladie, il m’en a fait part immédiatement quand je le pressentis pour les fonctions de Directeur. A aucun moment, son service n’en fût affecté et c’est avec dignité et discrétion qu’il fit face à cette épreuve.
A ses parents, à son fils Charles et à sa mère, à ses innombrables amis, j’exprime mon émotion profonde, mon infinie tristesse mais aussi le souvenir radieux d’un homme de très grande qualité où la loyauté le disputait à la culture et à la pertinence du jugement.
Toute l’équipe de l’Hôtel de Brienne s’incline devant son épreuve et restera fidèle à la mémoire des années brillantes vécues à son contact.