21 novembre, 2024

Manuel VALLS dénonce « L’apartheid territorial »

Parler d’apartheid en France est pour le moins maladroit et, n’en déplaise à Monsieur le Premier Ministre Valls, parfaitement inacceptable pour tous nos compatriotes.

L’apartheid est une politique voulue et décidée par un Gouvernement ou une autorité. S’il y a des communautés repliées sur elles-mêmes,  nos compatriotes n’y sont pas pour grand chose et de la diversité française depuis 1962 ils n’ont été associés en rien à l’enrichissement.

Certes, les entreprises – comme les Charbonnages en 1981 – ont fait venir une main d’œuvre étrangère. Mais cela n’a jamais été de mémoire voulu par le législateur. Des Préfets ordonnent des réquisitions de logements et contribuent à singulariser les quartiers, cage d’escaliers après cage d’escaliers. Mais c’est alors à l’Etat d’en porter la responsabilité. Des populations quittent des collectifs, c’est leur libre choix, ils préfèrent la propriété et l’individuel quand ils le peuvent. D’autres les remplacent sur la base de l’affinité. C’est prévisible mais en rien ni organisé, ni obligé par la loi.

Les Français ne sont pas racistes. Ils épousent facilement hors de leur communauté. L’endogamie n’existe hélas le plus souvent que chez les derniers arrivés, et l’actualité nous montre qu’elle est trop souvent forcée. Alors, M. Valls ne vous trompez pas de responsables, l’apartheid voulu n’existe pas. Le repli communautaire lui existe parfois. Mais quand on choisit la France on fait aussi le choix – ce que font la plupart – de vivre avec les Français et pas entre soi, en prolongeant une histoire qui ne peut plus avoir le même sens quand on fait le choix d’un pays d’accueil, qui a sa propre histoire et dont on accepte par avance les règles. C’est d’ailleurs, pour cela, que la France est choisie.

Ce ne sont ni l’Egypte, ni la République Sud Africaine, ni la Russie ou l’Arabie Saoudite qui ont été choisies, mais bien la France, parce qu’elle est singulière et qu’elle aimerait le rester, fidèle à sa personnalité, aux droits de l’homme, comme à son histoire nationale depuis le baptême de Clovis ou l’élection d’Hugues Capet jusqu’à la constitution européenne, en passant par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1789.