24 novembre, 2024

Mon Dieu protégez-moi de mes amis, protégez-moi de mon compagnon !

Si Madame DUFLOT ne peut être tenue pour responsable des propos d’un homme qui n’a pas le talent ni la sincérité débonnaire de Georges Brassens dans la mauvaise réputation, on aurait pu imaginer qu’elle adresse publiquement un message de sympathie et de respect aux militaires Français et à leur famille.

Je ne doute pas que ce message vienne et il pourrait ainsi clore un incident qui révèle cependant que le civisme n’est pas une vertu universellement unanime dans notre Pays.

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En séance le 9 juillet 2013

Exception d’irrecevabilité sur le projet de loi organique sur la TRANSPARENCE DE LA VIE PUBLIQUE

En application de l’article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat déclare irrecevable le projet de loi organique relatif à la transparence de la vie publique (n° 723, 2012-2013).

M. Gérard Longuet . – J’espère que notre jeune collègue trouvera dans la vie parlementaire les satisfactions que j’y ai trouvées… Voyez-vous, j’aime le Parlement et la vie parlementaire ; je considère que les élus ne méritent pas l’injustice qui leur est faite.

Le Gouvernement, confronté, je le concède, à une situation impossible et accidentelle, a en quelque sorte transféré sur la classe politique les conséquences d’un choix que les hautes autorités de l’État n’auraient pas dû faire.

Ce texte mérite l’attention parce qu’il pose deux questions. La première, qui nous vient du droit anglo-saxon, est celle du conflit d’intérêts ; une préoccupation permanente dans le secteur privé où les banquiers expliquent dresser des murailles de Chine pour le prévenir. On peut s’interroger sur son application à la vie parlementaire et sa confusion avec la prise illégale d’intérêt, voire le trafic d’influence et la corruption. Vous avez dans la précipitation construit un monstre juridique, hélas dans la continuité des lois de 1988 et 1995, qui doit être regardé à la lumière de l’article 25 de la Constitution.

La deuxième, grave et sérieuse, c’est celle du statut professionnel des parlementaires. Des députés hors sol, élevés sous serre, vivant sous transfusion des partis, voilà le tableau qu’esquissait M. Lenoir avec humour. La force du Parlement, c’est sa diversité de personnalités, de professions, de carrières. Toutes ne se ressemblent pas, certains ont été médecins, avocats – les médailles de nos illustres prédécesseurs dans l’hémicycle en témoignent – d’autres se consacrent exclusivement à la vie politique.

Le Parlement n’a pas à recevoir des leçons de morale de l’extérieur. Quatre-vingt de nos membres ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain, un seul magistrat a refusé de lui prêter serment… Alors, pourquoi cette Haute autorité ? Jacques Larcher, rapporteur de la loi de 1988 – loi que je n’ai pas votée si j’ai approuvé celle de 1989 – le disait déjà. Votre système est diabolique. L’Autorité, qui ne sera pas simple greffière, pourra interroger, apprécier, saisir le parquet des faiblesses, des oublis, des erreurs des élus mais aussi, c’est invraisemblables, de leurs proches. Et je ne parle pas des procédures, qui sont particulièrement choquantes.

 Cela est particulièrement choquant au regard de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789 : pas plus de droit de la défense que de séparation des pouvoirs. Les parlementaires seront sous une menace permanente, celle de la mise en accusation. Les électeurs pourront consulter les déclarations de patrimoine en préfecture agrémentées des appréciations de la Haute autorité. Celle-ci sera, comme les autres, peuplée, non de saints, mais d’hommes et de femmes avec leurs convictions et leurs passions. Je pense à un ancien secrétaire de la Commission pour la transparence financière, qui fut membre du Conseil d’État et quitta le Gouvernement à mon arrivée et au succès de son livre nourri de ses activités au sein de ladite commission… C’est la voie ouverte à l’organisation du conflit public, c’est donner des munitions à ceux qui font fortune sur le goût de nos compatriotes pour le chamboule-tout des institutions.

Les dispositions sur les incompatibilités parlementaires contreviennent aux articles 4 – liberté d’entreprendre – et 6 de la Déclaration des droits de l’homme, n’est-ce pas monsieur Zocchetto. Interdire à un parlementaire d’exercer une nouvelle activité est absurde et inconstitutionnel. M. About est entré à l’Assemblée nationale médecin et sorti du Sénat juriste. De quel droit l’en empêcher ? Mme Parisot a été présidente du Syntec ; le conseil est une activité honorable, qui emploie 150 000 salariés et contribue à notre balance commerciale. Ceux qui exercent cette activité sont-ils des pestiférés ? Cela doit rester de l’appréciation des Bureaux des assemblées. Sans quoi, vous appauvrirez la représentation de la population française.

La démonstration est la même sur l’exposition des proches : c’est contraire à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme qui traite de sûreté et de sécurité. Le débat se déplacera sur le patrimoine, et non les convictions politiques. On écartera de la vie publique locale des personnalités de talent qui ne voudront pas voir leur famille exposée à l’intérêt, aux moqueries, à la jalousie voire à la cruauté. J’ajoute que les sortants seront dans une situation d’inégalité avec leurs concurrents qui ne seront pas soumis, eux, aux obligations de déclaration.

La classe politique paie une faute qu’elle n’a pas commise. Veut-on laisser la vie politique aux seuls professionnels du sérail ? (Applaudissements à droite)

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Réflexions sur la transparence de la vie publique

« Les lois sur la transparence de la vie publique ne peuvent être votées en l’état par le Sénat »

Les deux lois consacrées à la transparence de la vie publique ne peuvent être votées en l’état par notre haute assemblée.

Il serait, en effet, indécent pour le Sénat d’adopter deux textes qui au plan constitutionnel sont inacceptables, dont la rédaction sous une apparente clarté est parfaitement confuse et qui enfin au plan politique contribue à discréditer la classe politique, les parlementaires et les élus locaux, comme les Ministres et les hauts fonctionnaires en faisant peser sur eux une suspicion que les lois statistiques démentent largement.

En vérité, pour un chroniqueur impertinent de l’actualité politique, il ne faudrait qu’un seul article qui remplacerait à lui seul ces deux lois. Cet article unique énoncerait sous la signature du Premier Ministre : « je m’engage à ne proposer à la nomination en qualité de membres du Gouvernement que des candidats dont j’assure personnellement la probité ». Cette défaillance du Président et du Premier Ministre est à l’origine de l’affaire Cahuzac. L’erreur vient de l’homme lui-même et de ceux qui l’ont proposé et nommé. Elle ne vient ni de la classe politique, ni des agents du service public. Pourtant ce sont eux qui sont désignés à l’opprobre par ce texte.

Rappelons que le Code Pénal qui permet en France de larges poursuites a été très rarement mis en œuvre ; contre les personnes visées par ces deux lois. Aucun parlementaire n’a été condamné ces dernières années au titre de la prise illégale d’intérêts dans le cadre de son mandat national, et le rapport 518 de la Commission des lois du Sénat rappelle (p 16) qu’en 2006, 51 condamnations avaient été prononcées, 49 en 2007 et ne concernaient que 19 et 10 élus sur un total de responsables soumis certainement supérieur à 40 000 en tenant compte des élus locaux en charge d’un exécutif ! Or, personne ne peut soupçonner la Justice de mansuétude… il y a peu de faits répréhensibles et tant mieux.

Il est vrai, comme le notait Madame Escoffier, aujourd’hui Ministre délégué, alors Sénateur, que le nombre de poursuites augmente fortement. Mais elles augmentent sans aboutir pour autant parce qu’elles sont de plus en plus animées par la seule malveillance de quelques maniaques. Ce n’est pas propre aux élus : sur la trentaine de patrons du « CAC 40 » poursuivis ces 10 dernières années, 1 ou 2 ont été condamnés, non en raison du laxisme de la Justice mais de par l’inanité des griefs pour tous les autres.

Les procédures judiciaires sont « instrumentalisées » pour servir des objectifs bien extérieurs à la Justice.

De ce point de vue, ces deux textes sont très dangereux :

– Les personnes visées sont a priori suspectes et il leur appartient d’établir leur innocence à la demande de la HATVP (Haute Autorité de Transparence de la Vie Publique)

  • Et si la HATVP avait la main molle, les dénonciateurs sont désormais encouragés à se mettre en mouvement. La loi organise le confort du délateur sans vraiment prévoir sa sanction pour abus et malveillance.

Pour ma part, je juge la loi organique inacceptable en ce qu’elle méconnait le principe fondamental de la séparation des pouvoirs : elle soumet, le législatif a une autorité issue du pouvoir exécutif et de l’autorité judicaire.

Dans le rapport précité de notre Commission des lois, page 78 et suivantes, il est indiqué que la très large majorité des co-rapporteurs a souhaité que la prévention des conflits d’intérêts soit assurée par une autorité déontologique propre à chaque Assemblée. Le regretté Professeur Carcassonne l’exigeait impérativement.

La définition très large du conflit d’intérêt dans le texte de loi ainsi que le pouvoir de sanctionner rapidement et brutalement l’élu qui aurait mal apprécié son patrimoine – dont la définition n’est pas celle de l’ISF – fait peser sur tous les parlementaires une menace à la disposition de personnes qui ignorent tout de la vie des élus et des professionnels privés et qui n’ont d’autre légitimité que la cooptation par leurs pairs ou le choix par le Président de la République en ce qui concerne le Patron de la HATVP.

Je rappelle que la déontologie, très forte et très structurée dans de très grandes professions (avocats, médecins, notaires, experts comptables) est toujours organisée par les professionnels eux-mêmes.

Si les faits sont délictuels et seulement dans ce cas, la déontologie s’efface devant le pénal. Ce que nous propose la loi est doublement dangereux :

  • Elle soumet l’appréciation de la déontologie à des personnes qui n’ont jamais exercé de mandats et qui en ignorent tout.
  • Elle transforme en délit pénal ce qui sera le plus souvent qu’une atteinte à la déontologie.

En un mot, la HATVP est aussi compétente pour établir et donc vérifier la déontologie des parlementaires que le serait le Syndicat National des Professeurs de Lettres Classiques pour évaluer et juger les comportements des Médecins.

Il est à craindre que des rivalités corporatives – qui n’existent pas entre médecins et hellénistes – surgissent : les parlementaires font la loi, les magistrats établissent la jurisprudence ; ce partage n’est pas sans rivalité et les décisions des uns concernant la vie professionnelle des autres me paraît constituer un conflit d’intérêt permanent ! La Révolution y avait mis fin. Nous y renonçons aujourd’hui.

Cette loi serait en l’état d’une application impossible de toutes les façons.

D’abord, parce que le conflit d’intérêt y est défini sans précision. Aussi générale cette définition laisse planer une suspicion permanente. Il faudrait pour le moins revenir à la définition du Sénat (rapport 518) et aux textes explicatifs qui accompagnent cette définition.

En effet, la loi voté par l’Assemblée Nationale édicte comme conflit d’intérêt : « Toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à compromettre ou paraître compromettre l’exercice indépendant impartial et objectif d’une fonction ».

En lisant ce 1er paragraphe de l’Article 2 du Projet de Loi Ordinaire, j’ai poussé un « ouf » de soulagement : enfin le Gouvernement s’attaque aux magistrats auteurs ou complices du célèbre « Mur des Cons ». L’exercice indépendant, impartial et objectif de la Justice, me paraissant inaccessible aux magistrats co-auteurs ou complices de cette bêtise, je les pensais visés par cet article. Il semblerait que non :

  • Sont visés ceux qui par leur vie professionnelle, leur patrimoine, leurs relations personnelles ou celles de leurs proches, pourraient avoir un intérêt à ce qu’un texte – voter un texte est notre seul pouvoir de parlementaire – soit orienté dans un sens favorable à l’intérêt de l’un des membres de cette nébuleuse.
  • Le rapport 518, dans sa proposition n° 1 page 5, lui donne du conflit d’intérêt une définition qui me paraît plus adaptée à la spécificité de la situation des parlementaires. Je rappelle avec force la liberté des parlementaires d’avoir des opinions et en contre partie le droit des parlementaires à défendre ces opinions sans que l’on puisse leur reprocher dans un texte général qui vise une vaste catégorie de personnes de la faire parce qu’ils sont actionnaires, clients ou fournisseurs d’un agent économique, d’une collectivité ou d’une association qui en bénéficieraient.

Ainsi en fait, l’article 2 de la loi ouvre pour les parlementaires, sous couvert de conflit d’intérêt, le délit d’opinion. Il ouvre aussi – mais c’est un autre sujet – des procès innombrables en suspicion pour tous les Ministres, élus locaux ou chargés d’une mission de service public.

A cet instant, si le Gouvernement veut paralyser l’action de l’Etat dont il a la charge et des Collectivités locales dont il a la tutelle, qu’il le décide, mais je ne lui conseillerais pas.

En revanche, pour les parlementaires c’est bien le délit d’opinion qui s’organise, avec le relais des délateurs dont elle organise un statut protecteur par son article 17.

Il suffira, dans la nébuleuse des personnes qui entourent l’élu, de déceler celle qui peut en effet avoir un intérêt personnel à faire réussir ou échouer un texte pour établir que le vote du parlementaire a été soumis à un conflit d’intérêt. En l’absence de la rédaction du Sénat, le vote d’un parlementaire, actionnaire minoritaire d’une entreprise, ou dont les enfants sont agriculteurs ou artisans, en matière fiscale (amortissement, charges déductibles ou non) apparaîtra comme un intérêt personnel. Que dire à terme d’un projet d’équipement qui va développer le territoire dont il a la charge !

Certains aiment expliquer par l’existence d’un complot les choix politiques. Aussi, nous ne sommes pas à l’abri demain de la prolifération de dénonciations fantaisistes. Elles seront évaluées par des juges sans expérience du Parlement. Mais ces juges ne sont pas sans méfiance de ce qu’ils croient être le clientélisme quand il s’agit en fait de la représentation de la France dans sa diversité.

Parlons enfin des incompatibilités professionnelles prévues à l’Article 2.

Le cœur du dispositif, qui change la nature même de la carrière parlementaire et qui pour cette seule raison mériterait plus de recul et de réflexion en est le paragraphe 13 de l’article 2 :

– Il est désormais interdit à tout parlementaire de commencer à exercer une activité professionnelle qui n’était pas la sienne avant le début de son mandat

  • Il est interdit à tout parlementaire d’exercer une fonction de conseil sauf s’il exerçait déjà cette fonction avant son élection et seulement dans le cadre d’une profession règlementée.

Ces deux paragraphes sont les « enfants de l’actualité » immédiate, mais leur adoption méconnaîtrait gravement le droit des élus d’exister avant, pendant et après leur mandat.

Le Gouvernement devrait accepter l’idée simple que tous les élus ne sont pas fonctionnaires, et qu’ils n’ont pas tous vocation – soit qu’ils le décident, soit que les électeurs le décident à leur place – à siéger toute leur vie au Parlement.

Pour ceux qui ont une activité privée avant leur élection, ils peuvent la garder, sous réserve d’accepter d’être exposés à la suspicion permanente du conflit d’intérêts. Ils s’exposent aussi à l’obligation de publier des rémunérations qui n’ont pourtant rien à voir avec l’argent public. Enfin, ils ne pourront plus changer de métier, même si l’âge ou l’expérience les conduirait normalement à évoluer.

S’ils exercent une fonction de conseil, ils doivent y renoncer. Pour les salariés du privé, si rares, c’est un vrai problème. La souplesse de ce statut permet parfois aux salariés du privé de garder un lien avec leur employeur sans subir les contraintes propres au salarié, obligé à des horaires et une disponibilité, impossibles pour un Parlementaire. On peut tout interdire, mais que l’on ne s’étonne plus alors de ne pas avoir de représentants du secteur salarié privé au Parlement.

Avec ces deux paragraphes soit l’on exclut le privé, soit l’on condamne le parlementaire venu du privé à la précarité absolue, en le privant de tout compromis lui permettant d’exercer un mandat sans ruiner son avenir professionnel.

Seul l’entrepreneur propriétaire pourra garder son activité, à condition de ne pas acheter ou de ne pas vendre son entreprise, car il n’aura plus le droit de commencer une nouvelle activité.

Je sais que les comparaisons internationales donnent des cas d’exclusivité parlementaire, les Etats Unis, par exemple. Mais c’est une démocratie où le Parlement n’est pas soumis à l’exécutif – régime présidentiel vrai, assurant la séparation des pouvoirs – et où chaque Sénateur, pour ce qui est des Etats Unis, représente en moyenne 18 fois plus d’habitants que nous et d’ailleurs bénéficie d’un salaire triple et d’équipes de travail quintuple !

Sous la 5ème République et avec le quinquennat, le Parlement n’est plus la source du pouvoir. Si vous lui interdisez de représenter le monde des activités privées, il reposera sur le seul vivier des appareils politiques, des administrations et des retraités. La diversité n’y gagnera rien. La représentativité des forces qui font bouger le pays encore moins.

L’esprit de réforme ne peut appartenir à ceux qui, dans leur très grande majorité, seront issus du secteur public ou partisan. Et s’ils n’en sont pas issus, ils devront abandonner le socle de leur indépendance qui est en général ou une responsabilité locale forte ou une vraie réussite professionnelle. Ces deux socles lui seront interdits.

La République n’a pas à sacrifier l’indépendance des Parlementaires sur l’autel de la faute Cahuzac qui est tout sauf la leur.

 

Quelques principes de base pour la Transparence :

1 – Rappeler que seule l’infraction, le délit ou le crime, constaté et jugé, remet en cause la présomption d’innocence. Comme tous citoyens le parlementaire doit bénéficier de ce principe et il ne peut accepter le principe de suspicion.

2 – Une déontologie forte, transparente et adaptée en permanence est à la fois un devoir et un atout pour les parlementaires. Comme toutes les déontologies, elle est définie pour chacun des corps concernés. La déontologie se distingue du droit pénal qui lui est universel, qui s’applique à tous sans considération de statuts.

3 – Qu’il appartient ainsi à chacune des deux Assemblées de construire son code de déontologie et de le faire vivre, dans une publicité de bon aloi.

4 – L’indépendance du Parlement est une garantie pour les citoyens dont les élus doivent être protégés du débordement du pouvoir exécutif et judiciaire. C’est par respect pour leurs électeurs que les parlementaires ne peuvent être soumis à l’autorité d’une Commission Administrative issue de l’exécutif et de l’autorité judiciaire.

5 – Pour ces raisons, les problèmes soulevés par l’exercice quotidien du mandat de parlementaires doivent être traités selon les règles des Codes de Déontologie de chaque Assemblée. Ces textes doivent être accessibles à tous et connus des candidats aux élections. Conformément aux principes généraux du droit, ils ne peuvent être rétroactifs. Sur la base du droit existant, les électeurs ont choisi des représentants. Ce sont leurs élus et ne peuvent en être privé avant les délais légaux.

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Débat Public CIGEO

A l’impossible nul n’est tenu.

Je confesse que, s’il m’arrive parfois d’arriver en retard, c’est en général parce que l’agenda d’un élu est chargé.

La réunion CIGEO de Bar le Duc a été déplacée tardivement du 13 au 17 juin, chevauchant complètement l’horaire de l’hommage légitimement organisé à la mémoire d’Alicia Champlon native de Belrupt et assassinée le 17 juin 2012, il y a juste un an.

L’ancien Ministre de la Défense que je suis ne pouvait manquer cet hommage à un militaire mort pour la sécurité de ses compatriotes.

Naïvement, je pensais qu’un débat sur CIGEO fixé à 19 h durerait sans doute plus de 2 heures ce qui rendait ma participation possible n’ayant pas l’intention de mobiliser la parole pendant 2 heures de suite à mon seul profit.

Je constate que le débat public n’est pas dans la culture des opposants les plus résolus de CIGEO. Je le déplore et j’en profite pour rendre hommage à l’ensemble de ceux qui s’efforcent cependant de le faire vivre.

Pour ma part, j’ai rédigé mon « Cahier d’Acteur » pour participer au débat sur les points sur lesquels je suis compétent.

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Une Fleur Vénéneuse

Madame Fleur PELLERIN, dont la France n’a pas encore su apprécier l’utilité pour le succès de notre économie numérique, vient en revanche de se faire connaître ce matin sur le terrain politique.

Face à Jean-Michel APATHIE, elle renoue avec la grande tradition Stalinienne de l’amalgame et des réquisitions publiques.

L’amalgame lui permet de mettre en vrac des sujets d’enquête de nature différents dont aucun n’a abouti et sans doute n’aboutiront jamais. Nicolas SARKOZY n’a pas abusé de la faiblesse de Madame BETTENCOURT et semble-t-il le parquet de Bordeaux, le pense. La Libye n’a pas financé une campagne présidentielle dont les comptes ont été validés par le Conseil Constitutionnel. Dans l’affaire Adidas-Tapie, c’est d’abord une banque publique qui a été condamnée et qui a ainsi placé l’Etat dans une situation de faiblesse. L’arbitrage mettait fin à près de 15 ans de procédures, qui appartiennent au naufrage du Crédit Lyonnais, banque publique.

Quant à Claude Guéant, Haut Fonctionnaire, il a chaussé les bottes de ses prédécesseurs Hauts Fonctionnaires du Gouvernement Socialiste. Mais c’est bien sous le Gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN que ce type d’arrangements dont l’administration d’Etat était friande, fut supprimé.

Quant à la demande explicite par Fleur PELLERIN du départ de Stéphane RICHARD, elle méconnaît la présomption d’innocence d’une part, et d’autre part l’indépendance et l’intérêt de l’entreprise ORANGE.

Faute d’annoncer en un an une seule réforme utile au succès de notre pays qui lui soit propre, ce Gouvernement renoue avec l’ère de Vichinsky. Les plus jeunes ignorent tout des pratiques Stalinienne. Ils découvriront vite ce que les anciens comme moi n’ont pas oublié : Cette tactique perverse : Inventer un Grand Satan pour alléger le fardeau de son échec.

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Election des sénateurs : un nouveau tripatouillage électoral de la gauche pour garder le pouvoir !

Le Sénat débute jeudi 13 juin, l’examen du projet de loi relatif à l’élection des sénateurs. La commission des lois n’a pas élaboré de texte de commission, en conséquence, le sénat examinera le texte initial du gouvernement

Dernière l’objectif affiché d’adapter le collège sénatorial aux évolutions démographiques, de développer le pluralisme et de favoriser l’égal accès des hommes et des femmes au mandat de sénateur, il s’agit en réalité d’un nouveau tripatouillage électoral !

Un texte de plus qui s’ajoute aux autres manipulations des scrutins locaux avec un seul but pour la gauche : garder le pouvoir alors que son impopularité gagne du terrain de jour en jour !

Ce texte affaiblit le fait majoritaire en abaissant le seuil de la proportionnelle aux départements élisant trois sénateurs dans le seul but de faire gagner des sièges à la gauche. Si ce texte est adopté, 25 départements supplémentaires seront donc concernés par la proportionnelle, soit 73 % des sénateurs !

Ce texte porte aussi atteinte à la représentativité des communes rurales. En octroyant aux communes de plus de 30 000 habitants un délégué supplémentaire par tranche de 800 habitants au lieu de 1000 habitants actuellement, la part de ces communes est majorée dans le collège électoral sénatorial au détriment des communes rurales. Ainsi, les 260 communes de plus de 30 000 habitants bénéficieront de 3151 délégués supplémentaires. C’est inacceptable !

Le Groupe UMP dénoncera cette manipulation lors de l’examen en séance publique !

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Pierre Mauroy

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Je viens d’apprendre la disparition de Pierre Mauroy.

Je salue la mémoire et la carrière exemplaire d’un homme de conviction qui portait avec chaleur l’image du socialisme français des traditions SFIO. Premier Ministre de François Mitterrand, il avait accepté l’épreuve des réalités en changeant de cap dès le printemps 1982 pour ne pas nous isoler de l’Europe.

Personnellement plus encore, je retiens l’élu local passionné, défenseur du fait métropolitain même si notre travail en commun dans la commission Balladur 2008/09 m’a laissé le souvenir de plus de passion que de solutions concrètes.

Collègue parlementaire agréable, il succombait rarement au sectarisme et représente une très belle image d’une vie politique au double service d’un territoire et d’une conviction.

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Politique de la famille

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http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video18349.html

QUESTIONS D’ACTUALITÉ

Jeudi 6 juin 2013

Baisse du quotient familial

M. Gérard Longuet . – (Applaudissement à droite) Au nom du groupe UMP unanime, j’apporte mon soutien à votre intervention, monsieur le président du Sénat. Il était bon que cela soit dit et vous l’avez fait dans les termes qui convenaient.

M. Jean-Louis Carrère. – Très bien.

M. Gérard Longuet. – Ma question s’adressait à Mme Touraine ; elle aurait pu s’adresser au Premier ministre ou à M. Valls pour le dialogue inutilement musclé qu’il entretient avec les familles. (Applaudissements à droite, exclamations sur les bancs socialistes)

M. Jean-Louis Carrère. – Ça commence mal ! Il s’y connaît en dialogue musclé !

M. Gérard Longuet. – Pour rééquilibrer le déficit de la branche famille, le Gouvernement s’apprête à augmenter les impôts. C’est en contradiction avec ce qu’avait annoncé le président de la République et c’est oublier que, dans la dernière loi de finances, 500 millions ont déjà été prélevés sur les familles dites aisées. Le Gouvernement va ponctionner un million de foyers de 1 500 euros par an. Ça n’est pas rien ! Qu’est-ce qu’un ménage aisé ? Un ménage qui a des enfants et, n’ayons pas peur de le dire, qui a réussi. A quoi sert le quotient familial ? A éviter que les familles qui ont des enfants ne soient pénalisées par rapport aux familles sans enfants ! (Approbation à droite)

Le Gouvernement, alors que nous abordons le débat sur les retraites, s’apprête-t-il à revenir sur cette décision déraisonnable ? Pourquoi ne pas faire participer la Cnav à l’équilibre de la CAF ?

Mme Dominique Bertinotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée de la famille . – (Exclamations à droite) Autrement dit, il serait urgent de ne rien faire !

M. Gérard Longuet. – C’est exactement le contraire !

Mme Dominique Bertinotti, ministre déléguée. – Le déficit de la branche famille, que nous avons trouvé à notre arrivée, menace l’avenir de notre politique familiale. Nous devons lutter contre la pauvreté des familles : un enfant français sur cinq est considéré comme pauvre par l’Unicef. Nos concitoyens souhaitent davantage de services aux familles, et en particulier plus de places d’accueil pour les enfants de zéro à 3 ans : la droite avait supprimé 55 000 places.

La droite n’est pas unanime ; certains, comme MM. Juppé et Soubie, défendent le recentrage des aides sur les familles qui en ont le plus besoin. Le Gouvernement a fait un choix juste : la modification du quotient familial touchera moins de 12 % des familles(Applaudissements sur les bancs socialistes)

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