25 novembre, 2024

De la Démocratie participative…

Chaque jour progresse l’idée de la démocratie participative, et en corollaire, chaque jour s’efface la réalité de la démocratie représentative. En un mot, ceux qui participent à la vie collective, par des associations ou des expressions privées, ont de plus en plus de poids, d’autorité politique, sociale et médiatique. Ceux qui sont élus, au contraire, régressent en influence.

Certains s’étonnent même déjà que la démocratie participative n’exerce pas les pouvoirs que la loi a dévolu aux Présidents élus d’exécutifs municipaux, départementaux et régionaux, ou naturellement aux Parlementaires. C’est ainsi, par exemple, que va s’ouvrir en Meuse un « Débat Public » sur le projet CIGEO qui concerne le stockage souterrain des déchets nucléaires à forte intensité et vie longue. Or si ce débat doit éclairer, il ne prétend pas décider. Aussi des voix s’élèvent pour décréter son inutilité. C’est un profond malentendu, la participation au débat, ouverte aux citoyens, est le symbole d’une démocratie vivante. Mais la décision appartiendra aux élus en toute responsabilité, et c’est la logique d’une démocratie représentative : les «représentants» écoutent tous mais ils décident seuls. Parce qu’ils sont responsables d’abord et peuvent être sanctionnés pour leurs choix, bons ou mauvais. Ce qui n’est pas le cas des militants associatifs dont la représentativité et la responsabilité n’ont pas la même transparence. D’autre part les élus, s’ils ne sont élus que par une majorité, c’est vrai, ont en charge toute la population qu’ils représentent, ce qui doit les conduire au respect de principes généraux communs à tous. Tel n’est pas le cas des associatifs au contraire qui, à juste titre, veulent d’abord affirmer leurs différence et leur singularité, la passion de leurs adhérents

J’ajoute enfin que les élus parce qu’ils font vivre des structures durables qui leur survivront, et de loin, doivent ou devraient avoir une vision du long terme. Les « participatifs » vivent au rythme des passions, des découvertes, des enthousiasme, de l’immédiat, tout comme les médias d’ailleurs, dont ils sont les partenaires naturels.

Car en effet deux phénomènes durables rongent l’autorité de la démocratie représentative au bénéfice de la démocratie participative.

D’abord la présidentialisation de la vie publique : réputé en charge de tout, revendiquant ou non cette universalité, le Président doit dialoguer et ne peut le faire avec la seule classe politique : ses partisans le soutiendront toujours ou presque, ses adversaires le combattront toujours ou presque. Le succès depuis les accords de « Grenelle de 1968 » de toutes les tables rondes nationales procède de cela. Le Président ne prouve rien en entraînant ses partisans, et hélas, il ne peut pas dialoguer en profondeur avec ses adversaires. Tous les « Grenelle » pourvoient alors au besoin de dialogue, parce qu’ils se situent en dehors des règles représentatives, et exaltent les vertus participatives !

C’est donc un vrai problème qui pèse sur la classe politique : peut-elle recréer un dialogue sincère avec l’exécutif ? Si elle ne le peut, elle ne devra pas s’étonner d’être rangée dans le magasin des accessoires inutiles, que l’on ne mobilise qu’au seul moment du conflit, c’est-à-dire le temps des élections !

La seconde raison tient à la nature même du système médiatique : il reconnait de moins en moins à la classe politique le bénéfice de la compétence ou de l’expertise, qui par définition pour lui doit être non-partisan. Mais le système a besoin de témoins, d’auteurs, de conseils ou de pédagogues. Le monde associatif quadrille les médias. Les médias font appel aux personnalités politiques pour les « duels » – souci d’équilibre ou souci du spectacle – mais ils ne les mobilisent pas pour l’explication. La compétence est associative, le spectacle est politique. Or l’associatif est au moins aussi « partisan » que l’élu, et l’équilibre apparent des prises de parole politique contrôlées par un CSA sourcilleux, laisse un immense déséquilibre dans la présentation des opinions : les activistes de la démocratie représentative militante monopolisent les rendez-vous majeurs de l’actualité des idées sur les supports de masse, au détriment de ceux qui font la vie mais ne peuvent consacrer leur temps à la commenter !

C’est ainsi que le Patronat, par exemple, est envahi par les commentaires de ceux qui n’ont ni jamais investi, ni jamais dirigé une entreprise. Les scientifiques ont du mal à se reconnaître dans des jugements péremptoires et définitifs de témoins obligés. Même les Magistrats et les Policiers ne se retrouvent pas dans les caricatures qui sont données de leurs missions et de leurs avis par « les témoins de service ».

Heureusement l’immense diversité de l’offre médiatique et la recherche individuelle rendue possible par les réseaux internet, combattent efficacement, de mon point de vue, le prêt-à-penser.

Encore faut-il se poser la question de l’immense dispersion des informations accessibles qu’aucune réflexion construite ne vient relativiser ou nuancer. A devenir tous experts(1), que deviennent les vraies compétences : l’automédication en est une illustration. Entre la dictature des minorités organisées et la confusion du « Tous Prix Nobel » il y a la place pour le débat construit.

Ce débat a un nom : la politique, il a un cadre : les élections, il a des acteurs : les citoyens et leurs élus, il a un calendrier : local ou national et donc un rythme. Renouer avec la démocratie représentative qui est un hommage rendu au droit de tous à participer également et librement à un projet collectif est un devoir absolu. Maintenir des règles institutionnelles au débat collectif est la première condition pour construire un projet collectif Pour moi ce projet s’impose: la construction toujours à refaire de notre pays la France, dans cet espace Européen qui nous préserve de la marginalisation dans un monde ouvert dont nous ne serons des acteurs respectés que si nous sommes des citoyens engagés dans une vie publique sincère car seule cette dernière garantie la force d’une nation.

(1) C’est le succès du « Monde pour les nuls qui me réjouit d’ailleurs.

 

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Du rapport Jospin

Mon collègue et ami Bruno Le Maire s’est exprimé dans Libé il y a quelque temps au sujet du rapport Jospin.

Par BRUNO LE MAIRE Ancien ministre de l’Agriculture, député (UMP) de la 1re circonscription de l’Eure

Les Français ne font plus confiance à leurs élus. Notre démocratie ne peut pas se résigner à ce divorce. Un renouveau profond de nos pratiques démocratiques est donc nécessaire.

Non, Lionel Jospin n’a pas saisi l’occasion de proposer ce renouveau. Son rapport propose des réformes nécessaires, mais elles ne suffiront pas à convaincre les Français. Car il ne traite pas les problèmes de fond de notre démocratie : le manque de renouvellement des élus, la consanguinité de la fonction publique et des responsables politiques, le nombre excessif de niveaux administratifs et donc de leurs représentants, l’absence de statut des élus.

Oui, il faut encadrer strictement le cumul des mandats. Un maire, un député ou un sénateur, doit se consacrer pleinement à sa mission. Il en va de sa crédibilité. Il en va aussi de son exemplarité devant des citoyens qui, eux, exercent un seul métier et touchent une seule rémunération. En retour, les élus nationaux doivent disposer de moyens réels de contrôle du gouvernement et de proposition législative : nous en sommes encore loin. Réduire leur nombre, en passant par exemple de 577 à 450 députés, permettra de renforcer leurs équipes à coût budgétaire constant. Nous sommes aujourd’hui 925 parlementaires, contre 535 aux Etats-Unis et 700 en Allemagne. Ce n’est pas dans le nombre des représentants de la Nation, mais dans les moyens qui leur sont alloués que se mesure l’esprit démocratique.

Un statut des élus, grand absent des propositions Jospin, doit permettre à des profils nouveaux de prendre le risque de la politique et à un maire d’exercer son mandat dans des conditions matérielles acceptables.

Mais d’autres réformes sont tout aussi nécessaires. Il devient d’abord urgent de faire évoluer les structures de la république française aux exigences de lisibilité et de simplicité de la démocratie. La France ne peut plus empiler les échelons décisionnels. Les départements et les régions doivent fusionner. Les prérogatives des régions doivent être renforcées pour conduire et piloter les politiques économiques. La vie quotidienne de nos concitoyens doit être du ressort des communes et des structures intercommunales. Des élus moins nombreux, mais plus légitimes et plus responsables, voilà la voie de renouveau que je propose.

Autre impératif : le renouvellement du personnel politique. A cette fin, je propose la limitation des mandats nationaux à trois mandats successifs, ce qui permettra à un député de rester quinze ans en fonction, et dix-huit ans pour un sénateur. Pourquoi limiter à deux les mandats du président de la République si on ne limite pas les mandats des élus nationaux ? Pourquoi s’en tenir à la question du cumul, quand celle du nombre de mandats est tout aussi cruciale pour la diversité et la parité de notre vie politique ?

Enfin, nous devons en finir avec le mélange des genres entre la fonction publique et le monde politique. La réalité est sans appel : le président de la République, le Premier ministre, les deux tiers du gouvernement et 35 % des députés sont issus de la fonction publique. Triste vérité, notre démocratie est inéquitable : les uns sont protégés par leur statut et peuvent affronter sans crainte les aléas de la vie politique, les autres sont exposés à la perte de leur emploi et doivent donc renoncer à un engagement public. Triste vérité, notre démocratie est inefficace : elle se prive des compétences de tous ceux qui connaissent le mieux la compétition mondiale et ses exigences. Triste vérité : notre démocratie est devenue une aristocratie, où le statut de fonctionnaire vaut titre de noblesse.

Les fonctionnaires, légitimement attachés à leur indépendance, sont les premiers à souffrir de cet esprit de caste. Tous, ils souhaitent que la fonction publique redevienne ce qu’elle a toujours été en France : un corps de personnels qualifiés au seul service de l’intérêt général. Est-il besoin de rappeler qu’en Grande-Bretagne, un fonctionnaire démissionne avant de se présenter à une élection ? Qu’en Allemagne, un député nouvellement élu doit remettre immédiatement sa démission de la fonction publique ? Pour rompre ce lien entre fonction publique et élus, je propose de créer la même obligation en France : tout élu au Parlement devra remettre sa démission de la fonction publique. Il y a deux semaines, j’ai démissionné du corps de conseiller des affaires étrangères. Pour mettre mes actes en conformité avec mes convictions.

A gauche comme à droite, engageons-nous tous pour recréer le lien de confiance entre les Français et leurs représentants. Notre démocratie est malade. Nous ne pouvons pas nous contenter de mesures de circonstances. A nous, élus, de refonder notre bien le plus précieux, notre démocratie, dans le sens de l’indépendance de chacun, du respect de tous et d’un engagement déterminé au service de notre Nation.

 

Voici ma réponse :

Mon cher Bruno,

Tu as donné dans « Libé » ta lecture du rapport Jospin et tes voies pour rétablir la confiance entre les Français et leurs élus. Je ne partage pas, une fois n’est pas coutume, ni ton diagnostic, ni donc tes solutions.

Le problème Français est d’abord celui des Parlementaires, Députés et Sénateurs  qui ne font pas leur travail. Mais la raison, hélas, en incombe principalement et sans doute exclusivement à la Présidentialisation extrême qu’ont suscité à la fois le quinquennat, le calendrier des législatives, le mode de scrutin législatif et naturellement, dans une société hyper médiatisée, la place exclusive du Président dans l’opinion. Les parlementaires se sentent et sont ressentis comme marginaux.

Oui, comme tu le souhaites, il vaudrait mieux moins de Députés, moins de Sénateurs, mieux payés et mieux soutenus. Mais si la décision législative – loyauté présidentielle oblige – leur échappe en fait et non en droit, cela ne changera rien.

Pour avoir des Parlementaires libres, il faut des Hommes libres ne dépendant pas exclusivement de leur appartenance au camp victorieux. Il leur faut, en terme de carrière, à la fois des espérances, qui ne soient pas exclusivement gouvernementales et des sécurités qui impliquent une diversité des appuis.

Les trois mandats parlementaires successifs maximum sans aucun cumul local que tu proposes conduiront à la prolétarisation et la précarisation du Parlementaire. En politique, la compétence née de la réflexion, de l’exercice des responsabilités, de l’expérience, n’est pas un inconvénient, seul le cumul et la durée les permettent.

Si la vie parlementaire se résume à une parenthèse de 15 à 18 ans dans une vie professionnelle, sans cumul, deux questions se posent :

–      Que faisait-il avant d’être élu pour accepter une condition aussi précaire ? Sans doute rien d’important, car sinon il ne sacrifierait pas une carrière prometteuse pour un statut incertain.

–      Que fera-t-il après ? Il ne sera plus fonctionnaire, c’est écrit. Mais le secteur privé ne le recrutera pas plus par manque d’expérience pratique. Il deviendra donc conférencier pour le Rotary ou animateur de colloque. C’est honorable mais on n’en vit pas.

Il reste une hypothèse : Ne seraient candidats que des futurs retraités ou de récents retraités qui tentent une fin de carrière différente. Mais ne compte pas, Mon cher Bruno, sur de vraies réussites professionnelles cherchant un accomplissement dans la vie publique : le statut de l’élu est trop exposé et trop dépouillé de moyens pour que de grandes réussites acceptent de s’y impliquer.

Seul un vrai régime présidentiel séparant les destins parlementaires et présidentiels permettrait de relever le statut des élus. C’est le cas du Sénat Américain. Cela passe par des calendriers décalés et sans doute des modes de scrutins différents. Nous en sommes loin.

Pour garder des parlementaires qui soient des personnalités reconnues, il faut leur permettre de trouver sur le terrain les satisfactions, les soutiens et les leçons qui en font des Hommes plus libres que ne le seraient les « employés politiques » auxquels nous conduit le rapport Jospin.

Un point supplémentaire que tu n’as pas évoqué. Le chapitre sur les conflits d’intérêt du même rapport. Il y a un profond malentendu car si les élus sont tenus de respecter la loi, ils ne s’apparentent en rien aux fonctionnaires de l’Etat. Les élus sont des Hommes de convictions et de passions. Ils défendent naturellement d’abord ceux qu’ils ont mobilisés dans les campagnes électorales, par affinité de territoire, d’opinions ou même d’intérêts. Il y a des élus du rural et de l’urbain, des syndicats et des entrepreneurs, de la paix ou de la défense, de l’Europe ou du marché fermé. Si les élus doivent respecter la loi votée, avant qu’elle ne le soit, lorsqu’ils la préparent, ils doivent respecter leurs convictions et tenir compte de leurs engagements électoraux. Ils n’ont d’ailleurs pas, à proprement parler, de pouvoir personnel. Les votes des  Députés et des Sénateurs, sont publics, argumentés et naturellement dilués par le nombre. Les parlementaires ne gèrent pas des exécutifs. Ils ne signent aucune autorisation, aucun permis, aucun avantage. En un mot, ils n’ont pas de pouvoir individuel et il faut cesser de les imaginer cherchant à vendre quoi que ce soit.

La plupart s’appauvrissent dans leur mandat faute des vrais revenus professionnels auxquels ils pourraient prétendre et auxquels ils renoncent alors que leur vie quotidienne, entre les déplacements et les contraintes incontournables, est coûteuse. Certes ils gagnent plus que la moyenne des Français, mais beaucoup moins que les « Consultants Séniors » qu’ils sont d’une certaine façon. Alors ayons le courage de le dire si l’on ne veut pas, là encore, d’une classe politique d’employés d’appareil sans autres ambitions que de récolter, la durée d’un mandat, un statut en contre partie d’un dévouement à leur machine politique.

 

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Transition…

L’UMP ne doit pas être la première et la seule victime du succès de la première consultation démocratique organisée en son sein. C’est en effet la volonté même des adhérents de placer à des niveaux parfaitement comparable Jean François Copé et François Fillon qui explique l’étroitesse des résultats. Dès lors tous les aspects de procédure et d’organisation revêtent une acuité extraordinaire qui, en d’autres circonstances, n’auraient pas soulevé l’attention.

Lundi, dans la nuit, l’acceptation la décision de la COCOE marquait une volonté de tous de revenir à une paix interne. Et de ne pas se jeter des griefs réciproques inutiles et blessants.

Pour autant, la découverte aujourd’hui même d’une erreur matérielle  reconnue par le président de la COCOE liée à la stricte comptabilité des résultats acceptés ne peut pas être écartée à cet instant.

Lundi 19 François Fillon a eu l’élégance de reconnaître un résultat qui lui était légèrement défavorable. A cet instant,  il serait élégant que Jean François Copé tienne aussi compte d’un résultat qui lui serait légèrement défavorable à son tour, en raison d’une erreur matérielle parfaitement identifié et qui n’est désobligeante pour personne, si ce n’est pour l’organisation même du scrutin et de son dépouillement.

L’un et l’autre pourraient alors confier une gestion provisoire de l’institution et ce à fin de rassurer les deux moitiés de l’UMP sur la coexistence pacifique de leur deux principaux courants.

Enfin cette période pourrait être courte puisqu’à l’annonce des résultats de la COCOE aucun des candidats n’a cru nécessaire de remettre en cause la validité des votes dans les bureaux. Seule une erreur matérielle de la part de la COCOE est en cause à cet instant.

Sans cette sagesse des blessures profondes pourraient affaiblir notre formation. Une transition s’impose donc et je souhaite quelle soit acceptée par les deux candidats.

 

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Des voitures électriques pour la Poste de Bar-le-Duc

Le Groupe La Poste à dotée la ville de Bar le Duc de véhicules électriques performants et silencieux ! Belle réalisation, belle initiative!

Serge TEXIER, directeur du Courrier de Meuse Champagne Ardenne et Jean-PhilippeVAUTRIN, directeur de la plate-forme de préparation et de distribution du courrier de Bar-le-Duc, ont inauguré ce jour les 6 voitures électriques attribuées à la plate-forme de Bar-le-Duc pour la collecte et la distribution du courrier par les facteurs. Ces véhicules font partie des 10 000 véhicules électriques qui seront déployés d’ici 2015 sur l’ensemble du territoire français.

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Halte au feu !

Pour la première fois l’UMP découvre grandeur nature la démocratie. Il n’est pas anormal que des difficultés surgissent pour certaines non prévues.

François Fillon a souffert de son statut de vainqueur annoncé, je le regrette profondément même si, consolation, dans ma chère Lorraine, il est largement en tête. Jean-François Copé a surfé sur les exaspérations que suscite, sur nos électeurs, le Gouvernement et a mobilisé les inquiétudes les plus extrêmes des territoires les plus exposés.

François Fillon a eu raison de rappeler que seule la Commission de Contrôle peut proclamer les résultats. Détenir l’appareil a constitué un atout dont il faudra bien mesurer l’impact.

Malgré tout cela soyons fiers de la mobilisation de nos adhérents et demandons à nos deux dirigeants le sang froid qu’exige l’ambition de servir un jour, à des responsabilités plus grandes, le pays.

J’attends avec confiance que notre formation surmonte la crise et que la Commission prononce des résultats incontestables.

 

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18 Novembre, jour de vote pour les adhérents de l’UMP !

Le Congrès du 18 novembre constitue un grand moment pour l’expression de la démocratie au sein de la famille politique UMP. Les adhérents sont appelés à se prononcer sur trois scrutins.

1. Vote pour la nouvelle équipe dirigeante.

– la liste de Jean-François COPÉ (président), avec Luc CHATEL (vice-président délégué) et Michèle TABAROT (secrétaire générale) ;

– la liste de François FILLON (président), avec Laurent WAUQUIEZ (vice-président délégué) et Valérie PECRESSE (secrétaire générale).

2. Vote pour les Mouvements.

Pour la première fois de son histoire, l’UMP va permettre la constitution de mouvements en son sein.

–  « France moderne et humaniste »

– « La Boîte à idées, la motion anti divisions !

– « La Droite populaire »

– « La Droite Forte – Génération France Forte 2017 »

– « La Droite sociale avec Laurent WAUQUIEZ : défense des classes moyennes – lutte contre
l’assistanat »

– « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France

3. Vote sur la Charte des valeurs.

Le Bureau politique a considéré que, dix ans après sa création, l’UMP devait renouveler son attachement à la Charte des valeurs. C’est donc un texte, mis à jour au cours de l’été par un groupe de travail issu du Bureau politique, qui est soumis à l’approbation des adhérents.

Il s’agit d’un vote à l’urne dans les fédérations. Ainsi, en Meuse, deux permanences ont été mises à la disposition des adhérents. Celle du Sénateur Gérard LONGUET et celle de Verdun.

Les bureaux de vote sont ouverts le 18 novembre 2012 de 9h à 18h.

Les premiers votants à Bar le Duc se sont présentés à 9h00 tapante, heure d’ouverture du bureau de vote. Gérard LONGUET, accompagné de son épouse, a également voté dans sa permanence transformée pour l’occasion en bureau de vote. Il déclare aux électeurs présents « Je vote François Fillon. Quelque soit le résultat je soutiendrai fidèlement le Président choisi, élu par notre formation politique. »

Voir la vidéo : Un vote pour l’UMP !

 

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Du rapport Gallois…

Tout est bon dans le rapport Gallois, il n’y a rien à jeter. Mais, malheureusement, tout ce qui est bon pour la France n’est cependant pas dans le rapport Gallois. Pour moi, il manque deux constats qui auraient d’une façon décisive donné un crédit total à son diagnostic d’ouverture sur la perte de la compétitivité française. Ces deux constats sont l’insuffisante durée de la vie active totale en France dont la durée hebdomadaire n’est qu’un aspect, et le niveau trop élevé des dépenses publiques de toute nature, état, collectivités locales, protection sociale.

Tout le reste est parfait, courageux, pertinent. Mais ces deux absences affaiblissent l’ensemble. Louis Gallois le sait d’ailleurs. Sur la durée du travail, en esquissant un nouveau pacte social, il montre qu’il veut changer les règles : il défend l’enseignement par alternance, il milite pour la cogestion, c’est-à-dire le partage de la culture économique de réalité. Mais il n’en dit pas plus, et sans doute ne pouvait-il pas le dire à cet instant.

Mais en co-gérant, salariés et patrons seront bien obligé de se confronter en même temps aux mêmes évidences. La manœuvre est donc bonne mais elle est trop lente, pas à la hauteur du besoin de choc qu’il évoquait lui-même.

Pour ma part, j’attends de l’UMP, demain, qu’elle adopte tout le rapport Gallois et qu’elle le précise dans le domaine du pacte social. Ce pacte a pour intérêt de construire les conditions du succès à partir d’évaluations communes au patronat et aux syndicats. Entente qui risque de ringardiser, je le souhaite, les positions politiques uniquement idéologiques.

C’est dans les entreprises et précisément à l’occasion des choix stratégiques de leur développement que patrons et salariés accepteront l’évidence : nous devons nous donner les mêmes chances que  nos concurrents européens.

Le second constat concerne la maîtrise de la dépense publique qui est au cœur de la compétitivité. A quoi servirait la modération salariale – implicitement acceptée par Gallois – si les marges dégagées ne servaient ni à l’investissement, ni au développement commercial à l’export, parce que l’entreprise devrait payer de nouvelles charges ou de nouveaux impôts.

La dépense publique trop élevée est deux fois meurtrière : elle pénalise ceux qui travaillent et qui investissent car ce sont eux qui payent ; elle permet à des minorités coûteuses d’échapper au principe de réalité économique en s’abonnant à toutes les formes – innombrables – de subventions, toujours bienvenues de tous et toujours rapidement insuffisantes pour tous.

De plus, l’économie fonctionne selon la règle des vases communicants, il n’y a pas de secteurs exposés et de secteurs protégés de l’international ; tous communiquent entre eux et tous souffrent de l’excessive dépense publique.

Parmi les formes de dépenses publiques, il en est une très perverse que le rapport Gallois évoque avec raison, ce qui est une nouveauté bien utile : ce sont les dépenses imposées à nos compatriotes par les tenants de toutes les lubies et de toutes les phobies : lubie d’une énergie renouvelable systématisée sans considération de prix. Phobie du refus d’exploiter les richesses du sous-sol qui prive notre pays de dizaine de milliards d’euros de croissance. Le déficit énergétique doit être combattu et par l’économie d’énergie et par les énergies nouvelles. Ce ne sont que deux exemples, mais lubies et phobies ne doivent pas entraver le bon sens économique et générer des dépenses inutiles.

Au pacte social que propose à juste titre Louis Gallois, ajoutons un pacte-vérité : le prêt à penser, le convenu, le correct, le conformisme, ruinent ce pays parce qu’ils découragent les initiatives. Le pacte-vérité doit nous rappeler qu’en interdisant la création de richesses nouvelles l’autorité crée du déficit. La dépense publique c’est aussi ce que les pouvoirs publics interdisent pour créer des richesses nouvelles. Il en est ainsi, par exemple, de l’inflation des normes qui prétendent créer la perfection et qui en réalité introduisent la rareté.

Ce pacte-vérité, l’UMP doit le faire sien.

En ce début de XXIème siècle, on constate le retour de la Chine, qui était déjà, au début du XIX siècle, la première puissance économique mondiale ; mais elle a manqué la révolution industrielle, du XIXème siècle par conservatisme. Le néo-obscurantisme Français pourrait être aussi meurtrier. Louis Gallois l’évoque. Disons-le clairement la France aime le progrès, en accepte les risques et les désordres inévitables plutôt que l’illusion de tout maîtriser et en réalité de tout figer.

Remercions Hollande d’avoir commandé ce rapport. Remercions Ayrault en le galvaudant de nous le laisser en héritage comme le début d’un réalisme de gauche dont, de toute façon, la France ne pourra que se réjouir et qui facilitera notre alternance.

 

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Le 19 mars devient la journée du souvenir de la guerre d’Algérie…..

9 Novembre 2012

Compte rendu d’intervention en séance

J’ai voté contre cet article tout en mesurant, monsieur le rapporteur, que le débat sur la fin de la présence militaire française en Algérie, cinquante ans après, mérite du tact, de l’attention, de la compréhension et une réflexion approfondie. Cette proposition de loi y contribue.

Tout le monde connaît ma position. J’ai été sifflé à Perpignan devant le cercle algérianiste qui rassemble nos compatriotes d’origine pied noir pour avoir évoqué la réconciliation entre la France du général de Gaulle et l’Allemagne d’Adenauer. Il faut croire que j’étais en avance sur mon temps. J’apprécie, monsieur le ministre, que vous ayez rappelé le refus d’une repentance généralisée -seule la droite vous a applaudi.

Je comprends qu’hommage doit être rendu aux appelés du contingent, qui ont vécu le 19 mars comme la fin de l’inquiétude qu’ils nourrissaient pour leur avenir, tant la République avait du mal à régler le conflit. Rassembler dans un même texte Algérie, Tunisie et Maroc ne me semble, soit dit en passant, guère pertinent. Mais nous vous demandons de ne pas faire de cette date un évènement pour le pays tout entier.

Ancien ministre de la défense, je sais que le 19 mars fut, pour les militaires, un déchirement entre respect de la discipline et respect de la parole donnée, au point que certains y ont sacrifié leur carrière. Si Pierre Messmer, ce formidable combattant de la liberté, eut un regret, ce fut celui d’avoir donné l’ordre d’abandonner ceux qui avaient accompagné l’armée française. En vérité, personne ne croyait alors que ce départ serait irréversible…

Notre pays est riche de sa diversité, de ses anciens combattants d’Afrique du nord, de ses pieds noirs qui ont réussi en métropole, riche du regard de nos compatriotes sur la formidable oeuvre accomplie par les uns et par les autres sur la terre d’Afrique, à commercer par la libération du 15 août 1944. Les Français d’origine algérienne aujourd’hui présents sur notre sol, aux côtés des pieds noirs, des anciens combattants sont nos frères, mais ils ont une autre histoire.

 

 

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Si la France se sait au pied du mur, rêvons qu’elle s’attaque avec courage à ses vraies faiblesses…

Les Socialistes reconnaissent enfin que les trop modestes performances de l’économie française proviennent d’un manque de compétitivité de nos entreprises. Abandonné heureusement, le procès en incompétence adressé à leurs dirigeants par les Ministres nouveaux de Mai 2012 ! Abandonné tout autant le procès en rapacité des actionnaires qui avaient « sucé le sang » des dites entreprises !

Personne ne se plaindra de ce réalisme récent mais tout à fait insuffisant, parce que timide et borgne. Timide, car si le Gouvernement engage enfin un basculement du coût du travail sur le consommateur, il n’ose pas le dire et il le fait bien timidement. Borgne, parce qu’il oublie l’autre aspect de l’échec français, la durée du travail.

Il n’ose pas le dire, car ce ne seront pas les charges directement qui seront allégées, mais un crédit d’impôt versé en fonction de la masse salariale inférieur à 2 fois le SMIC. C’est exactement comme si l’on disait au client d’un produit, le prix ne baisse pas, mais on vous écrira pour vous rembourser une fraction du prix. Ni clair, ni rassurant.

Et qui le paye donc, cet allègement ? Le consommateur un peu, 6 milliards de hausse de TVA sur les 20 prévus. C’est un vrai changement, mais pour moins d’un tiers. L’économie globale payera sa part par un nouvel impôt écologique, dont on ne sait pas qui le supportera pour 3 milliards ; enfin des économies de dépenses publiques pour 10 milliards, à ce jour non identifiées. Il est à craindre qu’elles soient virtuelles. Voilà pour 20 milliards, dont 6 seulement sont identifiés à ce jour.

Ce réalisme nouveau est insuffisant parce qu’il ne s’attaque pas au problème majeur français, hérité des lois Aubry, la durée du travail. Le total des allègements décidés représenterait 6 % du coût des salaires concernés (inférieur à 2 SMIC). Les 35 heures, elles, ont rehaussé sans contre partie, le coût du travail de 11% pour tous les salaires. C’est en gros 3 à 4 fois les allègements annoncés. Et l’Etat continuera de payer les quelques 20 milliards que lui coûtent directement ou indirectement les 35 heures. On est donc loin du compte.

Mais ne dédaignons pas ce tournant : si le Gouvernement découvre les réalités, il progressera en chemin sur la voie du bon sens et nous l’y aiderons. Pour l’instant, il n’a pas réparé totalement ce qu’il a détruit depuis 6 mois. Surtout, il n’efface pas les lois de 1997/98, que nous avions, il est vrai, contournées sans les remettre en cause.

Mais enfin, si la France se sait au pied du mur, rêvons qu’elle s’attaque avec courage à ses vraies faiblesses.

 

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