Chacun y va, depuis 6 mois, de son couplet pour réformer les collectivités locales et diminuer la dépense publique.
Pour autant, personne ne répond à deux questions simples :
– D’abord, quel est l’objectif de dépense en moins et dans quel délai ?
– Deuxièmement, quel ordre de priorité pour les inévitables suppressions d’offres de services publics aujourd’hui à la charge des mêmes collectivités ?
Comment, en effet, espérer dépenser moins en faisant exactement les mêmes choses, sauf à prendre les actuels élus locaux pour des incompétents.
Sans répondre à ces deux questions, le Gouvernement redécoupe les Régions sur un coin de table et tente de faire passer sa carte à la hussarde au Parlement, toujours sans chiffre, ni missions précises.
Faute de pouvoir supprimer les départements pour des raisons de majorité constitutionnelle, il annonce des élections prochaines sans préciser ni la durée de vie, ni les missions effectives des départements qui survivraient.
Un référendum salvateur qui méconnaîtrait le rôle des Parlementaires et tout particulièrement la compétence des Sénateurs ne pourrait produire que des désillusions car dans ces trois exemples, en ne répondant pas aux deux questions préalables (Quel budget ? Quelles missions ?), il faut parler d’effet d’affichage sans véritable compréhension du sujet.
Pour ma part, je suis certain que la nouvelle majorité du Sénat saura reprendre la main sur ce sujet et éviter le conservatisme comme la démagogie.
