Les élus Meusiens militent, depuis plus de 20 ans maintenant, pour l’amélioration du tracé de la RN 135 : axe toujours classé national reliant la ville préfecture de Bar-le-Duc à la commune de Ligny-en-Barrois, où se situe la RN 4 permettant de rejoindre notamment Nancy, Paris et Strasbourg.
Cette déviation désengorgerait le réseau routier aux heures de pointe et éviterait d’alourdir le triste bilan des vies perdues jusqu’alors sur ce tronçon. La question de la vie humaine et de sa sécurité se place également au cœur de ce débat. Trop de nos concitoyens ont perdu la vie sur cet axe accidentogène.
Au-delà des nombreux enjeux de sécurité, l’économie locale est aussi largement concernée par cette déviation qui jouera un rôle important autour du projet CIGEO.
Après des années de discussions, en 2017, nous nous réjouissions d’être enfin parvenus à signer une convention, entre l’ensemble des partenaires et l’État, relative au financement de ces travaux.
L’annonce lors d’une réunion préfectorale d’une augmentation de 70% du coût total, passant de 48 à 81,5 millions, est donc incompréhensible. Elle est aussi surtout impossible à prendre en charge par les collectivités locales.
En revenant ainsi sur sa parole, l’État se dirige vers une réelle et conséquente rupture du pacte confiance avec ses partenaires locaux.
Dans la droite ligne du travail concerté que nous menons, Bertrand PANCHER, Député de la Meuse, a questionné sur ce dossier, le 26 janvier dernier, Jean-Baptiste DJEBBARI (Ministre Délégué chargé des transports), en rappelant que trois accidents, faisant un mort et un blessé grave, ont eu lieu en décembre 2020 sur cette route nationale.
Mon collègue Franck MENONVILLE, Sénateur de la Meuse, s’est exprimé ce mardi 9 février à ce sujet lors des Question Orale au Gouvernement.
Pour ma part, j’interrogerai, dans le même sens, Barbara POMPILI (Ministre de la Transition écologique) lors des Questions Orales du mardi 9 mars 2021.
Ce dossier est majeur pour notre territoire. Les élus que nous sommes se doivent de défendre la sécurisation de la traversée des communes concernées et de faciliter les déplacements de nos concitoyens. Dans cette optique, nous ne cesserons pas d’intervenir auprès de l’État jusqu’à ce qu’un accord final et irrévocable soit consenti.
Il me semble important de souligner que, depuis mon départ de la Présidence de la Région Lorraine en 2004, rien n’a été réalisé concernant la RN 135 excepté ce que j’avais engagé avec la majorité Lorraine que j’animais.
Il est grand temps que le Gouvernement prenne ses responsabilités en répondant clairement aux interrogations des élus meusiens et que l’État tienne enfin son engagement contractuel datant de plusieurs années.
Retrouvez, ci-dessous, le reportage du JT de France 3 lorraine du 08/02/2021, ainsi que mon intervention à ce sujet, à partir de 3:15