Au moment où la presse nationale reprend les questions et les remarques que je présente dans mon rapport spécial sur l’enseignement scolaire (et notamment concernant le statut des professeurs qui rejaillit sur le résultat des élèves), il peut paraitre étonnant que la majorité Sénatoriale ait refusé de voter la première partie du budget. D’autant plus que j’avais fait adopter cette partie du budget, telle que présentée par le Ministre Jean-Michel Blanquer, lors de l’examen en commission des finances.
C’est à la demande du Rapporteur Général, le Sénateur de Moselle Jean-François Husson, et de Bruno Retailleau, Président de notre Groupe politique au Sénat, que la Droite, le Centre et, pour d’autres raisons, les Socialistes ont refusé la première partie du budget.
L’explication est simple : la plupart des 40 milliards de dépenses nouvelles annoncées par le Président Emmanuel Macron, manifestement en campagne, ne sont pas repris dans le texte du projet de budget et/ou ne sont pas expliqués par le Gouvernement.
Le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, n’a pas dû passer plus d’une demie heure en séance alors que le Parlement est le seule habilité à voter l’impôt. Le Gouvernement annonce des mesures avec la certitude que ses godillots de l’Assemblée les voteront sans débat, ce qui n’est naturellement pas le cas des Sénateurs toutes étiquettes politiques confondues.
Nous ne sommes pas élus pour nous taire. Que nous approuvions, que nous contestions ou que nous voulions modifier, le dialogue est le principe et là il n’est plus respecté.