S’agit-il de bloquer les prix pratiqués par les professionnels, alors que le secteur du raffinage et de la distribution vient de subir une taxation supplémentaire de 500 millions d’euros dans la loi de finances rectificative de cet été ? S’agit-il d’en revenir à la méthode Jospin de « TIPP flottante », sachant que toute compensation par l’Etat d’un centime de hausse représente une aggravation de 500 millions d’euros de son déficit ? Ni l’un ni l’autre, nous dit-on : ce serait une baisse « modeste » et « provisoire » des taxes sur les carburants… Si la baisse est « modeste », le consommateur s’en rendra-t-il compte ? Si elle est « provisoire », que se passera-t-il lorsque les règles du marché reprendront leurs droits ?
Ce pilotage à vue n’est pas sérieux. Il n’inspire pas confiance, alors que la gestion de nos finances publiques est sous l’œil de nos partenaires européens et des investisseurs qui souscrivent à notre dette.
Il continue à entretenir l’illusion que le redressement des comptes publics pourrait se réaliser sans une discipline de tous les instants. Est-ce vraiment le moment d’alimenter la démagogie post-électorale par des cadeaux fiscaux à la fois coûteux et inutiles ?
De mon collègue au Sénat, Philippe MARINI.